Anna Ternheim
Nom de naissance
Anna Ternheim
Naissance
31 Mai 1978, Stockholm, Stockholm County, Sweden
Biographie
Chanteuse suédoise de pop rock, Anna Ternheim voit le jour à Stockholm le 31 mai 1978. Très tôt, elle découvre la musique à travers les œuvres de Bob Dylan, David Bowie, Leonard Cohen ou encore Neil Young, et se met à composer. Elle n’a que 17 ans lorsqu’elle se produit sur scène aux États-Unis à l’occasion d’un séjour linguistique à Atlanta. Par la suite, elle poursuit ses études à Lausanne en Suisse et revient en Suède pour achever son cursus en architecture. Ce n’est qu’ensuite que la chanteuse scandinave décide de tenter complètement sa chance dans la voie musicale. Elle rencontre aussitôt le succès grâce à son premier album, intitulé Somebody Outside et paru en 2004. Il lui vaut le titre de « Révélation de l’année » en 2005, et elle enchaîne dès l’année suivante avec un nouvel opus, Separation Road, qui la consacre « Meilleure artiste pop féminine » de l’année. Elle décide de changer radicalement de vie en 2008 en déménageant aux États-Unis, à New York. Elle enregistre outre-Atlantique un nouvel album avec le concours du batteur de Sonic Youth Steve Shelley et du guitariste Matt Sweeney. Leaving on a Monday paraît en fin d’année et est produit par Björn Yttling du trio Peter Bjorn and John. Par la suite, elle se consacre à la scèhe, tant en Europe qu’aux États-Unis et ne publie pas de nouveau disque avant The Night Visitor, produit en 2011 par Dave Ferguson, et enregistré à Nashville avec des musiciens comme Matt Sweeney, Will Oldham et Jack Clement. Une attente de cinq ans s’impose encore avant la sortie en 2016 de For the Young, sur lequel figure notamment le tube « Show Me the Meaning of Being Lonely ». Un album en public, All the Way to Rio, voit le jour en 2017, avant que la chanteuse ne livre en 2019 un nouvel effort studio intitulé A Space for Lost Time.
Née en 1978 à Stockholm pendant une coupure d'électricité générale, à la lumière des lampes torches, à trois heures du matin, la suédoise Anna Ternheim crée de la musique pour la nuit.
Nourrie par l'excellente discothèque de ses parents (Bob Dylan, Lou Reed, David Bowie, Neil Young,...), elle compose des l'adolescence des lors qu'elle s'est retrouvée avec une guitare entre les mains. Sans ambition de devenir musicienne, Anna commence des études d'architectures avant de rebrousser chemin ; elle se trouve trop dépendante des autres.
C'est dans une carrière de chanteuse solo qu'elle s'épanouit finalement et son premier album, Somebody Outside (2004), remporte à sa grande surprise un franc succès en Suède où elle devient très populaire. On y trouve notamment le morceau « A French Love » avec quelque phrases en français.
Beaucoup moins bricolé et parsemé de sublimes arrangements de cordes, son second album Separation Road (2006) est constitué d'un véritable enchaînement de pépites pop-folk mélodiques totalement envoûtant orchestré par son mentor Björn Yttling (de Peter Björn and John). C'est au cours d'un voyage à New-York cette même année que Anna se fait happer par la « grosse pomme » et qu'elle décide de s'y installer définitivement deux ans plus tard. Cette ville dont la foule et la densité l'inspirent et où au contraire de Stockholm, « il y est tellement agréable de pourvoir observer plutôt que l'inverse ».
Avant son départ définitif sort Leaving On a Mayday (2008), où Anna Ternheim opère un virage orchestral et livre un chef d'oeuvre de pop. Cet album lui permet de franchir un cap à l'international en jouant les premières parties de la tournée de Joseph Arthur, chanteur pop-folk américain très populaire. Elle découvre alors un nouveau public et une nouvelle philosophie de vie.
Vidée et épuisée par la tournée éreintante après la sortie de Leaving On a Mayday, Anna Ternheim se retrouve en panne d'inspiration. Errant sans but dans New-York à la recherche d'un nouveau déclic, elle décide d'aller voir le groupe Tinariwen en concert au Belhouse. La claque du « desert blues » fait alors effet. Époustouflée par cette atmosphère répétitive, hypnotisant, elle décide de travailler sérieusement sa guitare pour développer son aisance. Une révolution pour celle qui appris son instrument en autodidacte et à l'instinct.
Et c'est encore au détour d'une discussion avec un amis que ses pas la guide dans une boutique obscure au fin fond de Brooklyn où elle trouve son phare, une guitare Gibson de 1930, désaccordée et à moitié en ruine. De nouveau au travail avec son ami, le guitariste Matt Sweeney, Anna se remet à composer, toujours inspiré par le folk, dans le sillage de Bert Jansch, chanteur écossais méconnu mais influent, qu'elle voit en concert pendant cette période. Sweeney suggère alors à Anna de poursuivre leur travail à Nashville et lui fait rencontrer Dave Ferguson, ancien ingénieur du son de Johnny Cash. C'est de cette collaboration que découle le très dépouillé The Night Visitor sortie en janvier 2012 en France.