Razorlight

Naissance

England

Biographie

Formé en 2002 autour de la forte personnalité du chanteur, guitariste et compositeur Johnny Borrell, le groupe Razorlight fait rêver les filles depuis un premier album sorti en 2004, Up All Night, dans la lignée du revival post-punk du moment. Mais c'est le pop-rock du deuxième album Razorlight (2006), produit par Chris Thomas, qui consacre le quatuor au firmament des ventes du Royaume-Uni. Les changements de membres se succèdent d'un album à l'autre et le groupe abonné aux premières parties prestigieuses (The Rolling Stones, Queen + Paul Rodgers, Oasis) maintient son style accessible et grand public sur son troisième album Slipway Fires (2008). Une longue période d'incertitude s'ensuit, sans nouvel enregistrement mais des apparitions scéniques, tandis que Johnny Borrell travaille à son premier album solo Borrell 1 (2013). Réuni dans une nouvelle configuration en 2014, Razorlight retrouve les studios pour l'enregistrement de l'album Olympus Sleeping (2018).

Jonathan Edward Borrell naît le 4 avril 1980 à Muswell Hill, petite banlieue du nord de Londres. Adolescent, il fréquente des écoles réputées tout en traînant à Camden avec son groupe de rock Violet où il officie en tant que bassiste. Après le lycée, Borrelll étudie la philosophie, l'art et le français.

Contrairement aux rumeurs, il n'a jamais été le bassiste des célèbres Libertines menés par Peter Doherty et Carl Barât. S'il a joué avec eux à leurs débuts, son caractère difficile était de trop dans les batailles d'ego déjà fréquentes au sein du groupe. En revanche, Borrell est un ancien camarade de classe de John Hassall, le « vrai » bassiste des Libertines, avec qui il partage un goût passionné du rock garage. Et rêve de fonder son propre groupe.

C'est chose faite lorsqu'il recrute en 2002 le guitariste suédois Björn Ågren, le bassiste Carl Dalemo et le batteur Christian Smith-Pancorvo. Après quelques mois à répéter et à jouer dans plusieurs spots londoniens, ils sont repérés par Universal chez qui ils signent en 2003.

Steve Lillywhite, le célèbre producteur anglais qui fit les belles heures de Siouxie and the Banshees ou de U2, décide de les prendre sous son aile... mais se ravise rapidement. À la même période, Christian Smith-Pancorvo quitte le groupe, heureusement vite remplacé par Andy Burrows. L'arrivée de ce batteur compositeur apporte une vraie cohérence au groupe.

Up All Night paraît en 2004. Porté par le succès du single bien nommé « Golden Touch », Razorlight vend un million d'exemplaires de ce premier album de rock, résolument indépendant et énergique. L'Europe et les Etats-Unis succombent vite à leur charme de vilains petits garçons qu'ils aiment cultiver avec force déclarations fracassantes dans les médias.

En juillet 2005, le groupe est invité à jouer dans le cadre du festival caritatif Live 8 organisé par Bob Geldorf à Hyde Park, à Londres. Ils assurent la première partie de Queen et Paul Rodgers, et se taillent une belle réputation de bêtes de scène, avec un Johnny Borrell plus en forme que jamais, jouant du chapeau comme du micro. Leur auréole de gloire est quelque peu ternie lorsque les rumeurs courent sur leur refus de reverser ses bénéfices... Ces rumeurs ne sont cependant jamais confirmées. Suite au Live 8, ils enchaînent des premières parties d'artistes prestigieux : Oasis, U2 et même les Rolling Stones. Ils participent également à un autre projet de nature humanitaire : la compilation Help! : A Day in the Life (2005). Leur chanson « Kirby's House » figure parmi des titres de Bloc Party, Coldplay ou encore Gorillaz.

Razorlight, leur deuxième album, paraît en juillet 2006. C'est la consécration. Le groupe prend ici un virage pop comme l'attestent les morceaux « Before I Fall to Pieces » ou « America », qui sera le single à succès de l'album. Les membres de Razorlight deviennent des stars, et, forts de leurs trois millions d'exemplaires vendus, partent pour des mois et des mois de tournée à travers le monde. Mais ces concerts les laissent épuisés. Chacun s'en va alors méditer de son côté. Burrow enregistre un album solo au bénéfice d'un organisme caritatif, le réussi The Colour of My Dreams (2008). Ågren prend des longues vacances méditerranéennes, Dalemo s'improvise défricheur de nouveaux talents... Quant à Borrell, il s'isole dans les îles Hébrides et écrit de nouvelles chansons.

Les membres de Razorlight se retrouvent courant 2008 pour enregistrer les morceaux écrits par Borrell et enrichies par Burrows. Parallèlement, Borrell écrit le morceau « Carrickfergus » pour l'album caritatif Bruce Parry Presents: Amazon Tribe, Songs for Survival. Tout le monde attend Razorlight au tournant lorsque le troisième album, Slipway Fires, paraît en novembre 2008. Précédé des commentaires auto-élogieux de Johnny Borrell, le disque se révèle d'une qualité incontestable. Mêlant toujours le rock et la pop et réitérant la recette à succès du précédent, Razorlight évolue.

Tout semble aller pour le mieux et un nouvel album est en préparation jusqu'aux départs, en 2010, de Carl Dalemo et Björn Ägren. Avec les deux nouveaux musiciens Freddie Stitz et Gus Robertson, Johnny Borrell effectue une tournée des festivals durant les saisons 2011-2012, avant de s'atteler à son premier album solo Borrell 1, sorti en 2013. Réuni l'année suivante, Razorlight temporise son retour et intègre le jeune bassiste brésilien Joao Mello (18 ans), avant de se reconstituer autour d'une toute nouvelle formation comprenant, outre Borrell, David Ellis (guitare), Harry Deacon (basse) et David Sullivan Kaplan (batterie). Des nouvelles séances en studio émerge en octobre 2018 le quatrième album Olympus Sleeping.

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