Sabri

Biographie

Avec Sabri, il faut accepter de laisser ses préjugés et ses clichés à l’entrée. 23 ans, né à Bruxelles, d’origine marocaine, c’est un artiste qui a choisi de n’en faire qu’à sa tête. Un électron libre. Ce qui, en ces temps de formatage, relève presque du miracle. Sabri ne ressemble à personne et c’est là sa force principale. Il ne veut pas jouer un rôle, il ne souhaite pas imiter, répéter. S’inventer une vie qui ne sera jamais la sienne. Non.

« Quand j’étais gamin, c’était plutôt la musique américaine. Mes parents écoutaient beaucoup de R&B, R Kelly, tout ça. Ma mère aimait bien aussi Vitaa, Diam’s… On dirait bien que les goûts musicaux de mes parents m’ont indiqué une certaine direction (rires). Adolescent, je me suis intéressé à des gars comme Justin Bieber, Chris Brown, je regardais leurs concerts et ça me faisait rêver… Et je ne me suis jamais trop vu dans le rap. Je n’ai jamais voulu chanter quelque chose qui ne m’appartenait pas. Et puis, le rap, ce n’est pas une fatalité. Tu n’es pas obligé d’en faire parce que tu viens d’un quartier ou que tu t’appelles Sabri, que tu as des origines. Moi, je fais ce que j’aime et c’est tout! »
Au moment de d’écrire ses créations, Sabri parle de R&B 2.0, de pop urbaine. Ses mélodies sont à la fois sensibles et imparables, elles chantent l’amour et la condition humaine. Sabri ne croit pas au hasard, plutôt au destin. La facilité, ce n’est pas son truc. Il préfère le défi, il ne craint aucun obstacle. Il progresse sans trembler. L’adversité le stimule. La musique, au départ, il n’y pensait pas vraiment: « J’ai du mal à expliquer comment la musique s’est imposée à moi. Avant de me lancer là-dedans, je faisaisdubasket à haut niveau, comme meneur (il fait 1m85), équipe nationale belge en jeunes, joueur en première division. La musique en fait, c’est parti d’un délire. J’étais chez moi avec mon frère, qui est devenu mon manager. C’était en 2018. On regardait un clip. Le son d’après, c’était un instru. Moi, à l’époque, j’aimais bien pour rigoler et faire le fou m’ambiancer sur des playbacks. Mon frère me dit: “Vas-y, essaye, chante!” Au départ, je refuse puis je m’y mets. Mon frère l’a snappé. Les gens ont trouvé ça lourd. Et le lendemain, j’étais en studio. Et là, j’ai kiffé. Avant ça, jamais, mais jamais, je m’étais dit que j’allais me lancer dans une carrière musicale. Ça a été comme une sorte de révélation. Avant, j’étais plus dans le cinéma, je faisais des petites vidéos marrantes avec mes potes. Y’avait un buzz tranquille. Acteur, ça me plairait bien aussi, hein… Je n’ai peur de rien, je suis du genre à pousser les délires à fond. J’aime ça. Et c’est ce qu’il s’est passé avec la musique en fait. »
Dans ses chansons, Sabri peut parler de ses sentiments, s’inspirer de sa vie personnelle, des histoires de couple. Mais il sait aussi aborder la tristesse, les trahisons, ce qui arrive à son entourage. Et il aime chanter pour les femmes. Il aime encore se remettre en question dans ses titres. Chez Sabri, il y a des chansons faites pour danser, pour s’oublier entre amis, il y a aussi une vraie mélancolie qui affleure parfois. Sabri sait croiser les sentiments, il n’ignore pas que l’existence est cette chose paradoxale, où les rires et les pleurs sont les deux faces d’une même pièce. Sabri découvre presque en direct sa nouvelle vie, celle d’un artiste qui ne fait pas de complexe et qui déborde de désirs artistiques.
 

Dernière Sortie

10 juin 2022

sabri