LMK
Naissance
France
Biographie
« Là, c'est comme si je partais de zéro. D'un côté, ça fait sept ans que je fais du son, que je vais en studio, que je joue partout dans le monde et de l'autre, j'ai vraiment l'impression de tout recommencer. C'est très excitant. » La vie de LMK ne ressemble à aucune autre. Derrière cet acronyme mystérieux, il y a une jeune fille française, qui a édifié son propre destin sans jamais rien céder à la peur.
Si l'on devait définir l'identité de LMK, on parlerait de détermination en titane, de passion non négociable, de l'envie viscérale de terrasser la fatalité. Et de n'en faire qu'à sa tête : « J'ai du caractère, je n'ai pas la langue dans ma poche, c'est sûr ! » confesse-t-elle.
La musique, dans sa vie, c'est d'abord la famille, les disques des parents et des deux grands frangins : Gainsbourg, Léo Ferré, Céline Dion, le jazz. Enfant, elle entend beaucoup de choses, elle apprend surtout à aimer avec le cœur, loin des étiquettes. Elle s'essaye à la harpe, en joue pendant des années. Musicienne. Qu'elle le veuille ou non. Et puis, elle chante. D'abord gamine, juste pour elle. Elle découvre ensuite Usher, Eminem, plein d'autres encore. C'est au lycée qu'elle croise la route du reggae et les sound-systems qui vont avec. « Je commence à triper au micro pour rigoler » se souvient-elle. « C'est le reggae qui m'a donné envie de faire mes propres mélodies et d'écrire des chansons. Il m'a procuré des émotions inédites. » précise-t-elle. Là où d'autres se seraient contentés du plaisir immédiat, de l'insouciance festive propre à l'adolescence, LMK, elle, décide d'en faire sa vie, l'année où elle doit passer son Bac. Pendant quatre ans, elle vit de sa musique. Intensément, sans tricher, sans filet. Les concerts s'enchaînent. Son nom circule, on la veut. Elle y est. Nouvelle petite reine du dancehall. Elle joue au festival de Glastonbury, à celui de Dour, elle tourne en Inde, en Chine, partout en Europe, elle est même numéro un des charts au Costa-Rica. Elle n'est pas un micro phénomène internet, pas un feu de paille numérique, non. Elle s'incarne sur scène, derrière son micro, en studio, elle vibre et s'accroche. Elle existe. Elle sort un premier EP, suivi de deux albums. Oui, elle y est.
Mais c'est mal connaître LMK. Les habitudes sont une prison. Elle le sait. Ce qu'elle aime, c'est le défi, l'aventure, les remises en question salutaires. La liberté surtout, l'envie d'en découdre avec le confort et de coller à son époque. Le reggae, elle l'aime passionnément mais la musique, sa musique voit plus loin, plus haut. Elle ne craint pas l'inconnu. Décision radicale : elle choisit de ne plus se produire sur scène, travaille dans la restauration le temps d'écrire ses nouveaux textes, de tendre la main à ses nouvelles tentations artistiques. « Il a fallu aller au turbin, le vrai ! » dit-elle. « Je veux garder mes influences West lndies mais en les mélangeant aux autres musiques que j'aime, que ce soit le rap ou autre chose, peu importe. Je voulais moderniser tout ça, convaincre le public que ce n'est pas une affaire de genre mais de qualité avant tout. » Qui, aujourd'hui, a ce genre de courage ? De faire un reset pour mieux avancer ? Qui ? LMK écrit, cherche, creuse, expérimente. Elle doute même parfois, quand son travail salarié dévore ses dernières forces. Le doute, la marque des artistes sérieux. Et puis, le virus Corona. Et le confinement. Une épreuve terrible, inattendue. Pour LMK, c'est pourtant l'occasion de se concentrer sur sa musique, H24. Au cœur de la tempête virale, elle revit, confinée et impatiente. « C'est comme si les planètes étaient en train de s'aligner pour moi... Et même si les temps sont durs, je peux enfin tout donner à ma musique.»
De cet isolement forcé est née cette idée un peu dingue et totalement exaltante des Spicy Freestyles. Le concept est simple : proposer deux fois par semaine sur lnstagram et Facebook des freestyles d'une minute. Elle s'explique : « Ce sera du pur DIY. Téléphone, instru, une enceinte et c'est parti ! Je me filme sur un fond blanc. Je fais tout en live. En mode confiné. Proximité avec les gens. Je vais faire un peu de tout : avec ces freestyles, je veux montrer mon univers. Les gens vont voir que je peux kiffer plein de trucs différents, je peux kicker autant sur un truc rap que reggae ou R&B. Un couplet, un refrain sur un truc que j'aime vraiment, de moi ou d'un autre. Je vais mash-up un son et une instru que je kiffe. Ça va être une sorte de laboratoire où je mixe tout ce qui me fait vibrer musicalement. »
Ces freestyles ressemblent bel et bien à un passeport. Celui de LMK. Ils vont dévoiler une artiste inclassable, affranchie, fière et audacieuse. En français et en anglais.
Ils vont exposer cette capacité à surprendre en permanence, cette volonté de ne s'imposer aucune frontière, aucune limite. Ce qui compte pour LMK, c'est de fédérer sans entrave. À l'heure où les étiquettes pleuvent et où il suffit d'un gimmick pour séduire et additionner les clics, LMK, elle, préfère jouer la carte de l'hybride, elle aime bouleverser la donne, mêler les émotions pour mieux se raconter, elle et le monde qui l'entoure. Elle part des Caraïbes pour mieux enlacer la planète. Elle est à la fois à Kingston et à Londres, à Paris et à San José. Quand LMK chante, on plonge dans ce qui définit aujourd'hui la jeunesse internationale : comme une lucidité qui ne fait pas de prisonnier, une sensualité de combat. Et puis, rap, trap, reggae, R&B, pop, peu importe, c'est ce qu'elle nous dit finalement. Le groove ne ment jamais. Si les pieds tapent, si les corps se mêlent, si les larmes deviennent transpiration, c'est qu'on a visé juste. Les chansons de LMK naviguent entre tubes imparables et introspection droit dans les yeux et l'âme, mélodies qui accrochent et refrains indélébiles.
Tout peut arriver lors de ces freestyles qui n'auront peut-être jamais aussi bien porté leur nom.
Après, il y a eu un nouveau single en juin, à la suite de “Vapeurs”sorti en mars 2020, “Normal”, avec son clip/lyrics video, et puis un nouvel album, encore plus urbain, encore plus ouvert, produit par le fidèle Cisko. Puis des concerts. Ici et là-bas. Partout. LMK rêve d'une tournée mondiale sold-out. Comme Etta James, Beyoncé, Lauryn Hill, Rihanna, Tanya Stephens ou encore Vybz Cartel avant elle. Qu'elle se tienne prête.
Dernière Sortie
1 oct 2021
LMK
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