Billy Raffoul

Biographie

Le premier single de Billy Raffoul, le déjà classique “Driver” sert de merveilleuse carte de visite pour le chanteur, auteur-compositeur et musicien de 22 ans. La musique qu’il joue, un style de rock & roll dépouillé, sans artifice qui rappelle Jeff Buckley, Neil Young ou Joe Cocker, est portée par une voix rocailleuse et emplie de soul, au service de paroles profondément émouvantes. « C’est important à mes yeux que mes chansons évoquent des épisodes de ma vie ou de celle de gens proches de moi », livre Billy Raffoul à propos des sources de son inspiration. « Je me vois repenser à des moments de mon passé, disséquant ces petites expériences dans le but d’en construire de plus grandes. Je tiens à ce que les gens sachent que mes chansons sont authentiques, qu’elles ont du vécu. »
“Driver” appartient à ses chansons inspirées du passé, une expérience vécue avec sa famille et un auto-stoppeur pris en chemin alors que Billy suivait son père musicien qui allait jouer un concert à Pelee Island en plein milieu du Lake Erié dans l’Ohio. « Le type semblait vraiment à l’Ouest, il est donc resté avec nous quelques heures » raconte Billly. Le week-end suivant, il relate l’histoire de l’auto-stoppeur au compositeur Simon Wilcox et à l’auteur-réalisateur Nolan Lambroza pendant une session d’écriture à Los Angeles. « Nous en avons fait une histoire plus sentimentale où je ne parle pas simplement de quelqu’un égaré sur le bord de la route, mais perdu dans sa vie et qui ne sait pas où aller ou ce qu’il est supposé faire », explique-t-il.
Billy Raffoul a su très tôt ce qu’il voulait faire dans la vie, alors qu’il grandissait dans une famille musicale à Leamington, Ontario, une petite ville de campagne - « la ville de la tomate au Canada » comme il le précise. Sa mère est également une artiste, auteur et enseignante, son père Jody Raffoul, un artiste solo et héros local qui a fait une foule de premières parties de Joe Cocker à Bon Jovi. Les premières influences musicales de Billy sont venues de son père. « Les Beatles étaient comme Jésus à la maison » se rappelle-t-il, ajoutant qu’il écoutait aussi des chanteurs soul tels qu’Otis Redding et Sam Cooke. Pour ses dix ans, son père lui offre une guitare type “British Invasion” avec le drapeau du Royaume-Uni sur le devant. Après des débuts en autodidacte, il s’achète sa première véritable guitare à 16 ans, une Gibson Les Paul Black Beauty 1968.
Alors que Billy était encore au lycée, il se rappelle avoir vu son père jouer devant 4 000 personnes dans le stade de son école. « Je me souviens avoir alors pensé “c’est tellement cool” ; j’aimais la musique et écrire des chansons mais je ne m’étais jamais imaginé ê̂tre sur scène avant ce concert-là ». Les premiers pas sur scène de Billy Raffoul se sont faits devant des chauffeurs long-courriers, dans des aires de repos du coin. « Pendant ces trois, quatre années, j’ai vraiment tout donné, jouant parfois quatre à cinq soirs par semaine dans des bars faisant la navette entre Leamington et Détroit. »
De temps en temps, Billy se faisait embaucher en studio pour chanter quelques maquettes. « J’étais payé à l’heure pour faire des voix » explique-t-il. « Un jour je me suis retrouvé à chanter sur des maquettes de Kid Rock. Les gars ont entendu ma voix dans la cabine et m’ont demandé si j’avais un répertoire personnel. Je leurs ai joué mes chansons acoustiques. Ils ont pris une vidéo sur leur iPhone et l’ont envoyée à celui qui allait devenir mon manager et qui travaillait à l’époque pour Kid Rock. Nous nous sommes rendus à Nashville dès le lendemain. »
Billy Raffoul partage désormais son temps entre Nashville et Los Angeles, où, entre quelques concerts ici ou là, il collabore avec d’autres auteurs et façonne son album petit à petit. « C’est mon premier album, j’ai l’impression que j’ai passé toute ma vie à l’écrire » plaisante-t-il. “Driver” mis à part, il y a une autre chanson dont Billy est très fier, “I’m Not A Saint”, qui a pris forme au détour d’une conversation entre lui et sa co-auteur Julia Michaels. « Nous avons évoqué les mauvaises habitudes que nous avions, et que nous ne devrions pas avoir, comme d’utiliser trop de gros mots, de trop fumer ou de mentir trop, et on a déroulé de là », explique-t-il. « Quarante-cinq minutes plus tard c’était plié. »
Alors qu’il se prépare à mettre les touches finales sur son premier album, Billy Raffoul est également impatient de partir en tournée, aller découvrir le monde. « J’ai tout mis dans cet album, confie-t-il, mais je veux me construire une réputation sur scène. Je veux être un de ces vrais musiciens, un bosseur. » Il sait que ça sonne un peu traditionnel mais ça ne le gêne pas.
« C’est une façon plutôt vieux-jeu de voir les choses, confirme-t-il. Mais je pense que, même dans une industrie musicale en perpétuelle évolution, il y aura toujours de la demande pour voir des gens sur scène et c’est ce que j’ai l’intention de faire. Ça a toujours été le but. D’interagir avec les gens, une salle à la fois. »

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