Vijay Iyer

Naissance

26 Octobre 1971, Rochester, New York, United States

Biographie

Pianiste américain d'origine indienne, Vijay Iyer a nourri son jazz contemporain virtuose d'influences asiatiques, pop ou électroniques au fil d'enregistrements en solo ou en trio, entre des collaborations nombreuses et prestigieuses. Né à Albany dans l'État de New York le 26 octobre 1971, ce fils d'immigrants indiens étudie le violon classique à un très jeune âge et apprend le piano en autodidacte. Sa découverte du jazz, lors de ses années d'études de physique et de mathématiques à l'Université Yale, le décide à embrasser une carrière de musicien. Docteur en arts et technologie de l'université de Californie à Berkeley, il joue dans le club Bird Kage à Oakland puis s'installe à New York, où il rencontre le saxophoniste Steve Coleman, qui l'engage dans ses différents groupes. Le pianiste réunit lui-même plusieurs formations sur son premier album Memoraphilia (1995) et entame des collaborations régulières avec le saxophoniste Rudresh Mahanthappa et le rappeur Mike Ladd. Signé par le label ACT, il réalise en trio les albums Historicity (2009) et Accelerando (2012), sous son seul nom Solo (2010) et introduit des musiciens indiens sur Tirtha (2011). Le pianiste remarqué pour sa grande technicité, son invention et son ouverture à des genres très différents enregistre pour ECM l'album électronico-acoustique Mutations (2014) et Break Stuff (2015), en trio jazz, la suite improvisée A Cosmic Rhythm with Each Stroke (2016) avec Wadada Leo Smith, Far from Over (2017) en sextette et le duo à quatre mains The Transitory Poems (2019), avec Craig Taborn. En 2021, il s'entoure de Linda Oh et Tyshawn Sorey pour l'album Uneasy. Élu artiste de l'année à trois reprises par la revue Down Beat, Vijay Iyer a reçu plusieurs prix dont le MacArthur Fellowship (2013).

Vijay Iyer est né le 26 octobre 1971 à Rochester (New York, Etats-Unis) de parents indiens fraîchement immigrés.

Formé au violon dès l'âge de 3 ans, le musicien en herbe s'installe au piano trois ans plus tard pour un long et solide apprentissage. Cette passion n'entame pas son assiduité pour les études en mathématiques puisqu'il ressort des Universités de Yale et Berkeley bardé de diplômes (une maîtrise en mathématiques suivie d'un master en physique et d'un doctorat en technologie). En 1994, la rencontre de Steve Coleman décide de son avenir dans la musique.

A la tête de trois groupes différents, Spirit Complex, The Poisonous Prophets et le Vijay Iyer Trio, le pianiste fait son apparition avec Memorophilia (Asian Improv Records, 1995), opus mêlant son jazz aux rythmes traditionnels du sud-est asiatique. Vijay Iyer joue et tourne parallèlement avec les groupes de son mentor Steve Coleman, The Mystic Rhythm Society et Five Elements.

Les albums Architextures (1998) et Panoptic Modes (2000) parus sur Red Giant Records, voient le pianiste évoluer en quartette avec Rudresh Mahanthappa (saxophone), Stephan Crump (basse) et Derrek Phillips (batterie). Ce dernier est remplacé par Tyshawn Sorey sur l'album suivant Blood Sutra en 2003. La même année, Vijay Iyer collabore avec le rappeur Mike Ladd pour le sombre In What Language? (Pi Recordings). A deux reprises, Vijay Iyer retrouve ses proches collaborateurs Rudresh Mahanthappa (sur Mother Tongue et Raw Materials) et Mike Ladd (sur Negrophilia: The Album et Still Life With Commentator). Entre temps, il se consacre à Reimagining (2005).

Musicien avide de nouvelles expériences, Vijay Iyer participe à une multitude de projets discographiques avec Burnt Sugar, Roscoe Mitchell, Dead Prez ou Wadada Leo Smith. En 2007, il s'associe à l'American Composers Orchestra pour l'ambitieux Interventions, et compose pour le théâtre (Bethroted) ou le cinéma (Teza). L'album Tragicomic (2008) est suivi de Historicity (2009). Nominé aux Grammy Awards l'année suivante dans la catégorie jazz instrumental, Historicity est élu meilleur album de jazz par des publications comme le New York Times ou Downbeat, et remporte un Echo Award allemand.

Son premier recueil solo paru en 2010 lui vaut d'être élu musicien de l'année par la Jazz Journalists Association. En 2011, Vijay Iyer revient en trio avec les musiciens indiens Prasanna (guitare) et Nittin Mitta (tablas) pour la fusion jazz, world et rock de Tirtha. L'album suivant Accelerando (2012) fait place à un nouveau trio constitué de Stephan Crump et Marcus Gilmore. En 2014, le pianiste signe son premier album pour ECM. Mutations est constitué d'une suite en dix parties et de deux nouvelles compositions électroniques. L'année suivante, il convoque à nouveau Stephan Crump et Marcus Gilmore pour l'album Break Stuff, dans lequel il rend hommage à ses maîtres.

Le projet qui suit, A Cosmic Rhythm With Each Stroke, est enregistré en duo avec son professeur, le trompettiste Wadada Leo Smith. L'album inspiré par l'oeuvre de Nasreen Mohamedi (1937-1990) est intégré à la rétrospective de l'artiste indien au MoMa de New York.