Tigran Hamasyan
Nom de naissance
Տիգրան Համասյան
Naissance
17 Juillet 1987, Giumri, Armenian SSR, Russian Federation
Biographie
Pianiste arménien né à Gyumri - faisant alors encore partie de l'URSS - le 17 juillet 1987, Tigran Hamasyan apprend le piano en famille dès l'âge de trois ans puis dans une école de musique à six ans. Fils d'un bijoutier et d'une couturière, il souhaite devenir un musicien de heavy metal, avant de découvrir le jazz qui le détourne de sa passion initiale. Il a dix ans lorsque sa famille s'installe dans la capitale Erevan, où il participe les années suivantes au festival de jazz et rencontre des musiciens comme Chick Corea, Avishai Cohen ou le pianiste français et membre de l'Académie du Jazz, Stéphane Kochoyan, qui l'aide à se faire connaître en Europe. Musicien primé à plusieurs concours et festivals, notamment à Montreux, Moscou et Monaco, Tigran Hamasyan part étudier au Thelonious Monk Institute of Jazz où il remporte un premier prix de piano en 2006, puis à l'Université de Californie du Sud à Los Angeles. Sa musique placée sous la double influence du jazz contemporain et des musiques traditionnelles d'Arménie, donne lieu à des albums originaux et remarqués. Après un premier enregistrement paru en France sous le label Nocturne, World Passion (2006), sa discographie s'étoffe avec New Era (2007) et Red Hail (2009), puis se prolonge au sein du label Verve sous lequel paraissent l'album solo A Fable (2011), qui lui vaut une Victoire du jazz, et Shadow Theater (2013), classé n° 11 au Billboard Jazz Albums. En 2015, le pianiste invite le Yerevan State Chamber Choir sur l'album Luys i Luso, publié par ECM, dans lequel il développe des thèmes du folklore arménien et de ses compositeurs, à l'occasion du centenaire du génocide de 1915. En 2016, il remporte le Prix Echo dans la catégorie jazz pour l'album collectif Atmosphères, réalisé avec Arve Henriksen, Eivind Aarset et Jan Bang. Signé par le label américain Nonesuch Records, Tigran Hamasyan poursuit son exploration vers la musique contemporaine et électronique avec les albums Mockroot (2015), An Ancient Observer (2017, n° 12 au Billboard Jazz), The Call Within (2020) et StandArt (2022), dans lequel il révise quelques standards du jazz en compagnie de Mark Turner, Ambrose Akinmusire et Joshua Redman. Il a également participé à des séances pour d'autres artistes comme Dhafer Youssef, Lars Danielsson, Serj Tankian ou LV, ainsi qu'avec Michel Petrossian pour la musique du film Bravo virtuose (2016). En 2024, il signe sa première bande originale de jeu vidéo, The Bird of a Thousand Voices.
Tigran Hamasyan, né le 17 juillet 1987 à Giumri (Arménie), apprend le piano à l'âge de trois ans, et dit avoir écouté dès sa prime enfance des groupes pop rock comme The Beatles, Led Zeppelin ou Queen, tout en se passionnant pour Louis Armstrong, l'une de ses plus profondes influences musicales.
Bercé ensuite par le jazz et la musique classique, le jeune pianiste prodige apprend nombre de standards par coeur et s'essaie à l'improvisation, puis à la composition. A seulement onze ans, il parvient à se produire lors du premier festival de jazz d'Erevan, capitale arménienne. Lors de l'édition suivante en 2000, ce sont les pointures Chick Corea et Avishai Cohen qui viennent le féliciter. Un autre pianiste, Stéphane Kochoyan, le fait connaître dans plusieurs festivals européens.
Avant de partir à la découverte des studios, Tigran Hamasyan multiplie honneurs et récompenses : 3ème prix du Concours Marital Solal à Paris en 2002, 1er prix des festivals Jazz à Juan (catégorie révélation) et Montreux en 2003, et 3ème prix du Concours Piano Jazz à Moscou en 2005. L'année suivante sort son premier opus World Passion marqué dès le départ par un éclectisme dont il ne cessera de faire preuve.
Lauréat du prestigieux Concours Thelonious Monk présidé par Herbie Hancock en 2006 et désormais installé à Los Angeles (puis à New York en 2008), le pianiste arménien réalise un nouveau choc des cultures dans son deuxième album New Era (2007), enregistré avec les frères François et Louis Moutin et son compatriote Vardan Grigoryan au duduk (instrument à vent traditionnel arménien).
En 2009, le troisième enregistrement Red Hail prolonge l'expérimentation en mariant motifs de jazz, airs traditionnels et rock tendance metal avec le quintette Aratta Rebirth. Le batteur Nate Wood est le seul à être de la partie sur l'album suivant A Fable, sorti début 2011 sur le label Verve et dévoilant des aspects plus sobres mais tout aussi techniques. L'année 2013 voit le retour du quintette où officient Ben Wendel (saxophone), Chris Tordini (basse) et Nate Wood (batterie), au côté de la chanteuse Areni Agbadian. L'album Shadow Theater paru en août est un savant mélange de tradition orale, de jazz moderne et de boucles electro. Le pianiste y affirme sa maîtrise dans la composition comme aux claviers (piano acoustique ou électrique, orgue, sythétiseur, glockenspiel, celesta).
Entre deux nouvelles tournées triomphales à travers le monde, Tigran Hamasyan convoque deux musiciens, Sam Minaie à la basse électrique et Arthur Hnatek à la batterie, pour l'enregistrement de son septième album et premier pour le label Nonesuch, Mockroot, constitué de nouvelles compositions personnelles et de chants traditionnels arméniens. Cet enregistrement paru en 2015 est suivi quelques mois après par sa première sortie sur ECM, une collaboration avec le Yerevan State Chamber Choir pour l'album traditionnel Luys i Luso, salué comme une réussite. En 2016 suit l'album Atmosphères, réalisé en quartette avec Arve Henriksen (trompette), Eivind Aarset (guitare) et Jan Bang (programmation électronique). Le prestigieux Prix ECHO du jazz lui est décerné cette même année.