Jon Spencer Blues Explosion

Biographie

Formé au début des années 1990, Jon Spencer Blues Explosion ramène dans le rock un son rauque venu du punk et du blues. Ce mélange détonnant fait de Jon spencer Blues Explosion l'un des groupes qui vont influencer le son de la décennie, voire au-delà. Après le galop d'essai de Jon Spencer Blues Explosion en 1992, c'est une succession d'albums de haute teneur que le groupe propose. Extra Width (1993), Orange (1994) et Now I Got Worry (1996) frôlent avec constance le chef d'oeuvre. Si Acme (1998) et Plastic Fang (2002) marquent une baisse de régime, Damage (2004) redore aisément le blason. Une fois n'est pas coutume, la compilation Dirty Shirt Rock 'n' Roll: The First Ten Years sortie en 2010, s'avère un résumé indispensable plus qu'une démarche commerciale. Jon Spencer Blues Explosion accorde de nouveau ses guitares pour Meat+Bone (2012) et Freedom Tower: No Wave Dance Party 2015 (2015) qui rend hommage à New York.

Ancien leader de Pussy Galore de 1985 à 1990, Jon Spencer (guitare, chant) forme Jon spencer Blues Explosion en 1990 à New York. Le trio est complété par Judah Bauer (guitare, chant) et Russell Simins (batterie). D'emblée son style et son son à nul autre pareil excite les amateurs de rock séminal. Jon Spencer Blues Explosion, ne joue pas du blues mais provoque bien des explosions en mélangeant rock garage, punk, blues, rhythm 'n' blues, dans une texture agréable comme du papier de verre.

Dès Jon Spencer Blues Explosion en 1992, la voix écorchée de Jon spencer fait mouche, autant que les guitares saturées et la rythmique squelettique de l'ensemble. En pleine période grunge, Jon Spencer Blues Explosion fait vite moisson de fans, séduit par son rock entier et original. Extra Width en 1993 frôle le chef d'oeuvre et consacre le groupe comme l'un des plus influents du moment. Orange en 1994 poursuit dans la même veine.

En 1995 sort le très intéressant Experimental Remixes, où le son rêche de Jon Spencer Blues Explosion est trituré par des pointures de l'electro. Now I Got Worry (1996) s'avère comme l'un des sommets d'une carrière menée tambour battant, sur scène comme sur disque. La tension baisse ensuite, avec le justement trop tendu Acme en 1998, album qui privilégie trop un son surtout violent.

Plastic Fang en 2002 laisse même craindre que Jon Spencer Blues Explosion ne sombre carrément. Jon Spencer s'éparpille d'ailleurs à cette époque en formant Heavy Trash en 2005, alors qu'il participe depuis 1990 à Boss Hog en parallèle de Jon Spencer Blues Explosion. Signe fort de changement, Jon Spencer Blues Explosion se renomme Blues Explosion en 2004 pour la sortie de Damage et son retour à un son inspiré.

Groupe ayant largement influencé le rock américain des années 1990/2000, en particulier The White Stripes, Jon spencer Blues Explosion résume son parcours avec deux compilations indispensables. Jukebox Explosion en 2007 reprend intelligemment l'ensemble des simples sortis par le groupe. Dirty Shirt Rock 'n' Roll: The First Ten Years  jette un regard oblique sur le parcours du groupe, supervisé et ordonné par Jon Spencer. Non pas une compilation sortie à la va-vite pour des motifs mercantiles, mais une véritable anthologie en vingt-deux titres de hargne et d'émotions.

Jon Spencer Blues Explosion revient à son punk blues chéri pour Meat+Bone en 2012. Son disque suivant, Freedom Tower: No Wave Dance Party 2015 (2015) se veut un hommage aux artistes emblématiques de New York de Lou Reed à Jay-Z en passant par les faux-frères Ramones.