Seasick Steve

Biographie

Avec sa guitare à trois cordes déglinguée, son diddley bow et sa stomp box en bois, le hobo bluesman Steve Wold est devenu une star culte improbable, charmant les foules des festivals avec son boogie déglingué à 12 mesures et ses histoires sincères. Il est né à Oakland, en Californie, le 19 mars 1951. Il a quitté le domicile familial à l'âge de 13 ans pour échapper à un beau-père violent et a passé des années à dormir dans la rue, à travailler pour des carnavals, à sauter dans des trains de marchandises et à faire du busking, avant de trouver la célébrité dans la soixantaine. Lancé dans le grand public par une apparition mémorable dans l'émission Hootenanny de Jools Holland le soir du Nouvel An 2006, il est rapidement devenu une sensation de bouche à oreille avec son deuxième album, Dog House Music, qui est devenu disque d'or au Royaume-Uni. Vêtu d'une salopette débraillée, d'une chemise à carreaux et d'une barbe broussailleuse, son authenticité brute et sa nature humble lui ont valu de nombreux admirateurs. KT Tunstall, Nick Cave et Ruby Turner ont tous contribué à son troisième album, I Started Out With Nothin, And I Still Got Most Of It Left, en 2008. L'album est devenu disque de platine au Royaume-Uni, où il s'est classé à la 9e place. Les albums suivants, Man From Another Time et You Can't Teach an Old Dog New Tricks , ont également été classés au Top 10. Seasick Steve est resté actif tout au long des années 2010 et au début des années 2020, publiant des albums comme Blues in Mono en 2020 et A Trip a Stumble a Fall Down on Your Knees en 2024.

Seasick Steve, de son vrai nom Steve Gene Wold, est un homme qui a de la bouteille. Né à Oakland (Californie, Etats-Unis) en 1947 d'un père pianiste de boogie woogie et d'une mère au foyer, il quitte le foyer familial à l'âge de treize ans, poussé par l'envie de voyager et d'échapper à une vie monotone et étriquée. La suite, ce sera une véritable fable à l'américaine, comportant tous les clichés, pourtant bien réels : vagabondage, larcins le menant plusieurs fois en prison, re-vagabondage, avec sa six-cordes dans un sac en toile.

Des tournées dans les bars miteux, avec des cordes cassées, des femmes à tire-larigot, des bagarres de saloon dans le Vieux Sud... Bref, Seasick Steve a vécu, et n'a jamais cessé de profiter de ce qu'il appelle sa liberté : voyager, errer, trouver des petits boulots ponctuels. Et faire de la musique.
C'est dans les années 1960 que Seasick Steve s'acoquine à toute une bande de bluesmen, et côtoie régulièrement Janis Joplin, avec qui il devient ami. Des voyages en Europe, notamment en Norvège, lui feront rencontrer celle qui deviendra son épouse. Il aura cinq fils avec elle. C'est d'ailleurs en Norvège que le pseudonyme Seasick Steve lui est donné par un ami qui avait remarqué que Steve Wold ne pouvait pas monter sur un bateau sans éprouver un sérieux mal de mer.

En revenant vivre aux Etats-Unis, il s'installe à Seattle au début des années 1990. En créant son propre studio d'enregistrement, il rencontre la foisonnante scène rock et grunge de Seattle. Des groupes comme Modest Mouse et Bikini Kill viennent enregistrer des morceaux chez lui. Même Kurt Cobain se prend d'amitié pour le « vieux » bluesman.

A la fin des années 1990, Seasick joue avec John Lee Hooker sur plusieurs dates de concerts. Le public découvre cet homme à l'allure de clochard sympathique, jouant parfois sur des guitares à trois, voire une seule corde ! Après une carrière musicale très underground, Seasick Steve sort finalement un premier album avec le groupe suédois The Level Devils en 2004 (disponible en import en France) baptisé Cheap. On y retrouve du blues cher au musicien, mais aussi du folk, voire quelques riffs influencés par le grunge.

En 2006 (2007 en France), Seasick Steve sort son premier véritable album solo, Dog House Music. Le 23 février 2009, I Started Out With Nothin and I Still Got Most of it Left, le deuxième album solo de Seasick Steve, est dans les bacs. Ce disque le consacre en France et les médias s'emparent de ce bluesman si typique et si « moderne » à la fois. Seasick Steve atteint l'un des points culminants de sa carrière en 2011 avec You Can't Teach an Old Dog New Tricks, qui remporte notamment un vrai succès commercial en Grande-Bretagne. Désormais tête d'affiche de festivals, Seasick Steve poursuit sa croisade blues avec les albums Hubcap Music (2013), Sonic Soul Surfer (2015) et Keepin' the Horse Between Me And the Ground (2016), un double album intégralement écrit, produit et interprété par ses soins.