Ladyhawke

Nom de naissance

Phillipa Brown

Naissance

New Zealand

Biographie

La Nouvelle-Zélande nous a donné quoi, à part des moutons et des rugbymen à l'uniforme de suie ? Quelques musiciens : on se souvient de Split Enz ou Crowded House, qui dans les années 1980 réussirent à percer le barrage de l'éloignement pour se frotter au succès international. C'est ce qu'est en train de réaliser en 2008 Phillipa « Pip » Brown, plus connue sous le nom de Ladyhawke, dont le premier album homonyme vient à point, en une période de nostalgie eighties, pour redonner à entendre des synthés vintage alliés à un modernisme pop du jour. Ladyhawke appuie sur l'accélérateur en 2012 pour l'inspiré Anxiety.

Philippa Brown est née en 1981 à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, affligée du syndrome d'Asperger (une sorte d'autisme), dans une famille où la musique était de rigueur.

Sa mère est chanteuse, et son beau-père batteur. C'est d'ailleurs dans le groupe de ce dernier qu'elle fait ses armes, comme percussionniste, avant de s'intéresser à la pratique d'une bonne dizaine d'instruments variés. Munie de ce background, elle se joint au groupe Two Lane Blacktop, qui pratique un hard rock austral entre 2001 et 2003, et sera coupable d'un seul album avant de se séparer. Fait marquant dans ce genre de musique, c'est elle, la seule fille du groupe, qui en tient la guitare soliste.

Le quatuor mène la dure vie des groupes de rock, entassés dans un van bringuebalant, à tourner à travers tout le pays. Une situation qui en général fait aux garçons de bons souvenirs, mais pour une fille, seule au milieu d'eux, c'est souvent plus inconfortable. Le groupe tourne ensuite en Australie, dans les mêmes conditions, mais dans un climat étouffant, et se risque même à traverser l'océan pour aller se montrer sur les scènes des clubs américains, comme le fameux CBGB, où ont joué toutes les idoles de Pip Brown Elle émigre ensuite vers Sydney, où elle forme un temps le duo Teenager avec Nick Littlemore de PNAU. Puis, évoluant vers une electro pop très féminine, elle fait comme l'avait fait Two Lane Blacktop (en français, Macadam à deux voies, le film de Monte Hellman), elle va se chercher un pseudonyme dans le grand livre du cinéma, où elle déniche Ladyhawke, d'après le nom d'un film de Rutger Hauer.

Revisitant les sonorités des années 80, Ladyhawke démarre sa carrière soliste avec un album unanimement célébré par la critique. Désormais installée en Angleterre, mais signée sur le label australien Modular, comme The Avalanches, ou Wolfmother. Dès son premier single, « Back of the Van », inspiré par ses années de route en groupe, elle se fait remarquer par la critique. Suivra « Paris Is Burning », remixé par la performeuse canadienne Peaches (à qui on la compare parfois), puis « Dusk Till Dawn ». Tous titres que l'on retrouve sur cet album liminaire, qui marie synthés vintages, effets de voix surannés, avec une vraie science pop, qui la font citer comme une descendante directe de Cyndi Lauper, ou Pat Benatar. 

Le succès de son premier opus aux Antipodes, en Angleterre, et dans les classements indépendants aux Etats-Unis, est suivi par une tournée américaine. C'est en compagnie du producteur belge Pascal Gabriel - déjà présent sur Ladyhawke - que l'artiste réalise en 2012 Anxiety. Presque electro grunge, Anxiety voit Ladyhawke s'affirmer comme la grande prêtresse de l'electro rock.