D.I.V.A.

Biographie

Le projet D.I.V.A. réunit cinq chanteuses lyriques dont les créatrices Flore Philis et Marie Menand et un quatuor à cordes. Le spectacle qui en découle propose de réduire à dix minutes les grands opéras et trouve son prolongement dans un album, au titre homonyme, reprenant les airs les plus connus du répertoire. Celui-ci paraît en février 2017 et se classe directement dans le palmarès des meilleures ventes françaises.

D.I.V.A est un projet novateur : un format nouveau d’opéras en version 10 minutes (soit 6 versions 10 minutes pour le spectacle) qui garde une qualité musicale irréprochable en respectant le style et l’époque des compositeurs choisis.
D.I.V.A bouscule les conventions : des femmes qui chantent tous les rôles, rôles d’hommes inclus…
D.I.V.A démocratise : chaque opéra sera présenté de manière actuelle et contemporaine. D.I.V.A souhaite apporter par ses versions réduites et son image décalée, l’opéra à un très large public. 
D.I.V.A est un projet mobile : de par sa formation, 6 chanteuses lyriques et un quatuor à cordes, D.I.V.A peut s’adapter à tous lieux et toutes occasions. 
D.I.V.A s’engage : auprès de causes qui les touchent (Association SKIN, projet SAM…) 

D.I.V.A se compose de Flore Philis (soprano 1), Grace Carter (soprano 2), Jazmin Black-Grollemund (soprano 3), Marie Menand (mezzo 1), Audrey Kessedjian (mezzo 2), Hugues Borsarello (1er violon), Alice Bourlier (2nd violon), Benachir Boukhatem (alto), Barbara Leliepvre (violoncelle), 



Flore Philis (soprano) 
Flore Philis fait toute sa scolarité en horaires aménagés à la Maîtrise de Radio-France puis la Maîtrise de Paris et au chœur Sotto Voce. Elle intègre ensuite le conservatoire du 9e et l’ENM de Créteil et obtient son DFE avec mention. C’est en tant que boursière qu’elle intégrera ensuite le Trinity College of Music à Londres (TCM Scholarship et Eva Malpass Scholarship) avec pour professeur Alison Wells et qu’elle y obtiendra un Master avec mention en juin 2013. Flore à eu l’opportunité d’être nommée pour la compétition Maggie Teyte et Miriam Lycette à Covent Garden. En parallèle elle est soprano solo (The Fairy Queen) avec la compagnie Bury Court Opera, elle chante le rôle de Despina (Cosi fan Tutte), Controller (Flight), Sandman (Hansel und Gretel) et Suor Genovieffa (Suor Angelica) avec le TCM de Londres et le rôle de Valencienne (La Veuve Joyeuse) avec la compagnie Opera Danube. Elle se fait par la suite remarquer dans le rôle de la Reine de la nuit de Mozart qu’elle chantera avec la compagnie Complicité à Londres et Manhattan Opera Studio à New-York. 

Grace Carter (soprano)
Grace commença sa formation musicale comme pianiste au conservatoire royal d’Ecosse sous l’enseignement de John Thwaites. Après l’obtention d’une maîtrise en Accompagnement Avancé, elle poursuivit ses études de chant en tant que boursière du fond de la baronne de Turckheim au conservatoire Trinity Laban avec Alison Wells, puis à l’Académie de l’Opéra national des Pays-Bas financées par le fond Tillet et la fondation Winship. 
Ses engagements récents comprennent le rôle de Thérèse de “Les Mamelles de Thirésias” (Poulenc) pour l’Opéra National des Pays-Bas/ ENOA Production, Kate Pinkerton/Madama Butterfly (Puccini) pour le Festival Grimebourne 2015, Dafne/Apollo e Dafne (Handel) avec le Stichting Kamermuziek Warmond, Susanna/Le Nozze di Figaro (Mozart) avec Jonathan Cohen et l’Orchestre Philharmonique de La Haye, Soprano/The Fairy Queen (Purcell) avec le Bury Court Opera et le Southbank Sinfonia, Mlle Silberklang/ Der Schauspieldirektor (Mozart) ainsi que Eleonora de Prima la musica e poi le parole (Salieri) avec le Stichting Kamermuziek Warmond. 
Elle donne également des concerts et oratorios notamment à l’Oxford Lieder Festival en duo avec Rebecca Cohen, à St-Martin-in-the-Field pour Messiah de Handel et le Requiem de Mozart, avec le LSO St Luke’s pour La Messe en ut Majeur de Beethoven ainsi qu’au St John’s Smith Square pour La Création (Haydn). 

Jazmin Black Grollemund (soprano) 
Jazmin Black Grollemund est née aux Etats Unis où elle a suivi ses études et obtenu ses diplômes d’interprétation vocale et d’opéra à l’Université de Furman et au Maryland Opera Studio. Après avoir remporté le premier prix au concours Performing Arts Masterclass d’Aiken en Caroline du Sud, elle chante en concert avec Frederica von Stade. A son arrivée en France, Jazmin participe au concours international de chant lyrique de Vivonne, où elle remporte les premiers prix jury et public. Jazmin est soliste dans des oratorio tels que La Messe en Si mineur (Bach), le Requiem de Brahms, le Requiem de Faure, le Stabat Mater (Pergolese), la Petite Messe Solennelle (Rossini) et le Messie (Haendel). Elle interprète également les rôles de la Mère dans Amahl and the Night Visitors à Furman University, Pamina et Papagena dans Die Zauberflöte, Mimi dans La Bohème avec Maryland Opera Studio, Flora dans La Traviata au château d’Haroué avec Opera en Plein Air, et Nedda dans i Pagliacci avec Festival Lyrique International de Belle-île-en-Mer. 

Marie Menand (mezzo) 
Après avoir terminé ses études au CNR de Limoges (solfège et piano), Marie entre à la Maîtrise de Radio-France dirigée par Toni Ramon. Après son diplôme de fin d’études (Mention Très Bien), elle fait un Master de Musicologie à l’Université de Paris VIII, intègre le Jeune Chœur de Paris (Laurence Equilbey), suit la classe de direction de chœur de Geoffroy Jourdain et complète sa formation à l’école de théâtre le Magasin. Elle entre ensuite en classe de chant au Conservatoire de Saint-Denis avec Pierre Kuzor et complète sa formation avec Susan McCulloch et Thomas Palmer (chef de chant). A ce jour, elle suit l’enseignement de Chantal Santon. 
Marie chante les rôles de Nicklausse (Les Contes d’Hoffmann) avec l’Ensemble du Bout des Doigts, Meg Page (Falstaff) avec l'Académie Lyrique et l’orchestre de Timisoara, Idamante (Idomeneo), dans Carmen (Bizet) au Dorset Opera…
Marie se démarque aussi en tant que soliste dans les oratorios et messes tels que Theodora de Haendel, le Requiem de Duruflé, la Messe en Mib Maj. de Schubert avec l’Orchestre Pari’s Musical…

Audrey Kessedjian (mezzo) 
Audrey commence ses études de chant à Paris à l'âge de 14 ans et intègre la Maîtrise de Paris en suivant un cursus à horaires aménagés. Après l'obtention de ses diplômes en musicologie et en chant, elle obtient ensuite son diplôme à l'opéra studio du Royal College of Music de Londres et intègre La Chapelle Musicale Reine Elisabeth/ Opéra Studio de La Monnaie de Bruxelles où elle se voit confier des petits rôles dans Cendrillon, Manon Lescaut et le mezzo solo du Midsummer Night's Dream sous la direction de J. Rhorer. Elle chantera également au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles aux côtés de J. Van Dam. Audrey a partagé la scène avec R. Villazon lors d'un concert à Copenhague sous la direction de M. Zambelli, mais aussi avec Sir T. Allen au Victoria and Albert Museum de Londres et avec J. Cura à l'Opéra National de Lorraine. Parmi ses concerts, on peut citer le mezzo solo de La Petite Messe Solennelle (Rossini) avec S. Manoff, le Gloria (Vivaldi) à St Martin in the Fields et Les Cantates (Bach) à St John Smith's Square de Londres. Elle participe aux concerts des Demoiselles de St Cyr et de l'enregistrement “Ténèbres du premier jour” sous la direction d’E. Mandrin mais également à l'émission “La Boîte à musique” de J-F. Zygel ainsi qu'à un de ses concerts au Théâtre du Châtelet à Paris. Son répertoire comprend les rôles de Chérubin (“Les Noces de Figaro”, Mozart), La Périchole (Offenbach), la 2ème Dame (“La Flûte Enchantée”, Mozart), Dorinda (“Il Pastor Fido”, Haendel), Ruggiero (“Alcina”, Haendel)…

Hugues Borsarello (1er violon) 
Issu d’une famille de musiciens où les cordes frottées résonnent comme une évidence, il a très tôt endossé cette identité commune.
Bercé par les vielles cires qui hantent la maison familiale, il questionne l’histoire de son instrument, la tradition qui accompagne des gestes si précocement acquis qu’ils en paraissent évidents. Il s’attache alors à développer ce qui lui semble primordial dans l’art d’interpréter : le discours, le naturel du phrasé et du son. Déconstruire pour dépasser, ne pas éviter l’enjeu technique mais le repenser. 
Après ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il est nommé à 20 ans super soliste de l’Orchestre Métropolitain de Lisbonne. Il poursuit pendant dix ans cette expérience orchestrale avant de décider de se consacrer plus amplement à ses projets. 
Aujourd’hui soliste, chambriste, premier violon du quatuor Volta, directeur musical et violon solo de La Follia orchestre de chambre d’Alsace, conseiller artistique et violon solo de l’Orchestre des concerts Lamoureux, il se produit dans les plus belles salles en France et dans le monde. 
Sa discographie est particulièrement remarquée par le public et la critique, notamment son intégrale des concertos pour violon de Mozart que le magazine Diapason place dans la plus belle tradition franco-belge en la situant dans la filiation de celles d’Arthur Grumiaux. 

Alice Bourlier (2nd violon) 
Alice se produit depuis son plus jeune âge en tant que musicienne au sein de structures artistiques diversifiées et éclectiques. 
Dès l’âge de 12 ans, elle joue en soliste sous la direction de Jakob Hrùsa, puis elle a rapidement la chance de collaborer avec de nombreux orchestres de chambre et orchestres symphoniques français. Passionnée de musique de chambre, elle est régulièrement sollicitée pour se produire en quatuor ou ensembles de solistes ainsi que dans de prestigieux festivals comme celui du Clos Vougeot pour jouer avec les solistes du Metropolitan Opera de New York. 
Particulièrement sensible à toutes formes d’expressions artistiques, elle collabore régulièrement à des créations interdisciplinaires mêlant musique et théâtre, photographie, danse, création numérique et arts du cirque. Ces multiples expériences l’ont amené à tourner si bien en France, qu’à travers toute l’Europe, la Russie et l’Asie qu’elle affectionne particulièrement. 
Parallèlement à son intense activité scénique, elle est très attachée au développement et au rayonnement culturel de la musique et de la création ce qui lui a permis d’obtenir un mastère spécialisé en Médias, Art et Création à HEC Paris. 

Benachir Boukhatem (alto) 
Né à Salé au Maroc, Benachir Boukhatem a débuté l’étude du violon à l’âge de douze ans au Conservatoire des Forces Royales Air du Maroc, institution où il obtient un diplôme supérieur en 1997. 
Sélectionné par un programme de bourses d’études, il peut poursuivre sa formation en France, d’abord au conservatoire de Mulhouse, puis au conservatoire du 2ème arrondissement à Paris et à celui d’Aulnay-sous-Bois. C’est à cette période qu’il commence à aborder le répertoire de l’alto et obtient ainsi ses diplômes pour les deux instruments. 
Benachir Boukhatem entre ensuite dans la classe d’alto de Bruno Pasquier au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, où il obtient un Diplôme de Formation Supérieure avec mention très bien ainsi qu’un certificat B d’improvisation modale et musique de l’Inde décerné avec les félicitations du jury. En 2010 il y obtiendra aussi un prix de musique de chambre de 2ème cycle supérieur. 
Chambriste dans l’âme, lauréat de plusieurs concours, il participe à de nombreuses formations (Quatuor d’Ile de France, Ensemble Caligari, Quintette “pour le plaisir”, Ensemble La Folia, Membre du collectif La Famille Arties…).
Invité au sein de nombreux orchestres (Orchestre National de France, alto solo à l’Orchestre d’Auvergne, alto solo à l’Opéra de Rouen, membre de l’Orchestre Philharmonique du Maroc), il est membre depuis 2005 de l’Orchestre National d’Ile de France. Ce poste lui permet d’élargir le cercle de ses activités, notamment vers le jeune public, avec de nombreuses actions en milieu scolaire, dans les prisons et les hôpitaux. 

Barbara Lelièpvre (violoncelle) 
Barbara commence la musique à l’âge de 6 ans au conservatoire de Lille. Elle y obtient 10 ans plus tard des prix de violoncelle (dans la classe d’Hélène Dautry), musique de chambre, et aussi de clavecin et d’écriture. Elle participe à de nombreuses master class avec le quatuor Danel, Martin Lovett, R. Pidoux , S Wieder Atherton. 
Elle part ensuite étudier à Paris dans les classes de Philippe Bary et Philippe Muller, et fait ses premiers pas dans l’enseignement, l’orchestre et la musique actuelle (elle est à 17 ans violoncelle solo de la tournée européenne de la chanteuse islandaise Björk en 2001). 
Elle poursuit ses études au RCM de Londres dans la classe de Jérôme Pernoo où elle rencontrera notamment B Greenhouse, Natalia Gutman, Bernard Haitink, Ashkenazy, E-P Salonen.
Elle quitte ensuite l’Angleterre pour faire un master à l’académie Barenboim Said à Séville, où elle donne occasionnellement des cours de musique de chambre et joue régulièrement au sein de l’Orchestre philharmonique d’Andalousie. 
De retour à Paris elle est rapidement invitée à jouer au sein de l’Orchestre National de l’Opéra de Paris, l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre National de France avec lequel elle fait de nombreuses tournées et plus récemment l’Orchestre de Chambre de Paris. Elle fait également partie pendant deux ans de l’ensemble Matheus (JC Spinosi) avec qui elle accompagne régulièrement P. Jarrouski, N. Lemieux et C. Bartoli. 
Elle continue en parallèle à faire partie très couramment de projets de musique actuelle mêlant pop-rock, électro (The Dø, Woodkid, Sage, Superpoze...), et danse.
Elle est actuellement au cœur d’une tournée internationale avec le chanteur britannique Benjamin Clementine. 

D.I.V.A a su s’entourer d’une équipe exceptionnelle 
Créatrices du projet : Flore Philis & Marie Menand - Mise en scène / Direction Artistique : Manon Savary - Arrangements : Olivier Rabet - Photographe / Réalisateur : Louis Décamps - Création Costumes : Michel Dussarat - Création Make-up : Christina Lutz - Création Perruques : Michèle Bernet - Ingénieur du son / Monteur / Mixage : Baptiste Chouquet (B-Media) - Direction Musicale : Bertille Monsellier, Hélène Blanic - Direction Artistique album (Universal Music France) : Edouard Brane - Producteur Spectacle / Tourneur (Live Nation) : Angelo Goppee - Résidence pour l’album : Collège des Bernardins - Enregistrement de l’album : O.N.D.I.F (Orchestre National d’Ile de France) 


Manon Savary : Note d’intention 
« Cinq chanteuses lyriques, un quatuor à cordes, nous racontant, dans des réductions de 10 minutes, six des plus grandes œuvres et univers musicaux du répertoire lyrique tout en gardant une qualité musicale irréprochable, le projet est ambitieux, surprenant, alléchant… Force est de constater que l’exercice est réalisable, que les œuvres, réduites à leur essence, prennent un nouveau sens, une nouvelle vie, une nouvelle jeunesse. Lisibles, compréhensibles, ludiques, elles deviennent accessibles au plus grand nombre. Chacune de nos cinq chanteuses en scène déploiera un caractère bien trempé ; femme jalouse, séductrice éperdue, jeune femme prude et réservée… à l’image des grands personnages et grands sentiments formant le terreau de toute les récits du monde. 
Chacune d’elles présentera une des œuvres, avec ses mots, son interprétation, sa lecture ; l’œuvre sera alors lu au travers du prisme de ce caractère. Don Giovanni se verra mis en déroute par une jeune femme prude dévoilant une âme profondément féministe, chaque symbole de la Flûte Enchantée sera réinterprété par une femme hautaine, certaine d’avoir enfin trouvé la lecture ultime de cette œuvre complexe... Leurs caractères, leurs univers, guideront la lecture de chacune des œuvres et évoluent au fil du spectacle, au fil de leurs expériences. 
Nous prendrons le parti de développer une esthétique simple, universelle, élégante. Les costumes, monochromes, seront autant d’interprétations des caractères de chacune des chanteuses. Modulables, ils permettront de passer d’une œuvre à l’autre comme autant de déclinaisons. Le décors, pensé comme une boite à image, deviendra un écrin sur mesure permettant de déployer les différents récits, les différentes atmosphères tout en conservant la sensation d’un espace unique. Les chorégraphies comme les mécaniques de mise en scène seront ancrées dans une énergie inspirée de l’univers du music hall, de la comédie musicale, rythmiques, elles viendront ponctuer les récits. » 
Manon Savary 

Manon Savary / Biographie
Un regard sombre et chaud, un visage au doux modelé, un très beau sourire, une voix mélodieuse, la fille cadette de Jérôme Savary et Mona Heftre, est devenue en quelques années une femme de spectacle qui compte. Quand on est, comme elle, une enfant de la balle, on a avec la scène un curieux rapport. C’est un monde familier, mais c’est un monde dans lequel on n’est jamais certain, au départ, d’être légitime. Si Manon Savary est très fière d’appartenir à une famille d’artistes, elle a toujours su qu’il était bon qu’elle s’essaye à autre chose. Manon Savary a grandi dans les coulisses du Magic Circus ; le théâtre, le music-hall, les plumes, les paillettes, les animaux tristes et les acteurs enjoués ou mélancoliques, les grands textes et les plaisanteries oiseuses, la “trompinette” et la musique classique, elle a tout appris sur le tas. En observant, en admirant. En analysant. Mais cela ne lui suffisait pas. Manon Savary a suivi des études supérieures après son bac. Elle voulait s’armer, c’est dans son caractère – ne pas improviser, ne pas bâcler, mais apprendre et prendre soin, elle voulait, sans doute, prendre l’air et se glisser dans d’autres univers. Le joli minois cache une tête très bien structurée ! Une maîtrise en information à la Sorbonne-Nouvelle, un master de… théâtre : bon sang ne saurait tout de même se mentir trop longtemps. Son royaume, ce sont les planches.
En 2001, elle est l’assistante de Jérôme Savary pour la création d’une comédie musicale Chano Pozo. Cela se passe à La Havane, au Teatro America. Quelques saisons plus tard, elle signe sa première mise en scène, la pièce baroque de Pierre Corneille, celle dont il parlait comme d’un « étrange monstre », L’Illusion comique. Un travail en plein-air au théâtre de verdure du château de Champs-de-Bataille, chez le décorateur Jacques Garcia.
Une expérience qui lui permettra un peu plus tard d’accompagner Patrick Poivre d’Arvor dans ses mises en scène d’Opéra en Plein air, Carmen de Bizet en 2010 puis Don Giovanni de Mozart en 2013. Ils ont aussi monté ensemble un spectacle-hommage dans le cadre de la commémoration du centenaire de la guerre de 14, à l’automne dernier, à Metz.
Tout en suivant sa voie, Manon Savary poursuit son chemin d’assistante auprès de son père : Liberté Liberty, parade et spectacle en plein air place de la Bastille dans le cadre de la célébration des 60 ans de la libération de Paris en 2004, Demain la belle comédie musicale créée à l’Opéra-Comique qu’il dirige, en 2006. Elle est sa collaboratrice artistique pour A la recherche de Joséphine, en 2006. Elle suit les représentations de Paris et de la tournée en France et bien au-delà : Espagne, Italie, Danemark, Autriche, Liban, Etats-Unis…
Le duo père-fille fonctionne à merveille. Jérôme aime partager la scène pour jouer et chanter avec Nina, avec Manon il partage les secrets de la direction du plateau. Comme il sait tout faire, elle saura tout faire : maîtriser l’espace, guider le jeu, régler les lumières, inventer des images, donner du rythme, de la fluidité, des couleurs aux représentations. Ensemble, ils travaillent à Don Quichotte contre l’Ange Bleu, au Théâtre de Paris et célèbrent Boris Vian dans Une trompinette au paradis, en 2008. Entretemps, en 2007, Manon Savary, femme entreprenante, a fondé avec un ami, Julien Princiaux, une compagnie de conseil et de production, MFSM. Ainsi réunit-elle les moyens pour que Mona Heftre joue son délicat spectacle consacré à Albertine Sarrazin, du Printemps des comédiens aux Déchargeurs et, en 2015 au Poche-Montparnasse. Suivent, L’Eclat d’une araignée au plafond, Jesus Cristo Show, Go Baroque, Carmen à tout prix. Avec Louis Décamps, elle travaille aussi sur des concepts sophistiqués qui concernent la photographie, le cinéma. Elle ajoute des cordes à son bel arc.
Bref, elle n’arrête pas, Manon Savary. Elle est très demandée. Parfois on l’appelle pour réveiller de belles endormies. Des comédies musicales à qui il faut insuffler un peu de pep supplémentaire. Ainsi est-elle intervenue en toute amitié sur la revue de Thierry Mugler au Comédia, Mugler Follies. On nomme cela d’un nom barbare et moche : « show doctoring » !
En mai dernier, c’est aux Invalides qu’elle a déployé Ami entends-tu ? évocation de la Résistance, grand spectacle donné seulement deux soirs, avec des images d’archives, du son sophistiqué, des éclairages confondants et des comédiens qu’elle aime.
Alain Chamfort, qui revient en scène en octobre 2015 avec un spectacle nourri de ses chansons, a sollicité Manon Savary pour qu’elle le mette en scène tandis qu’elle prépare la revue du Manko. 
Armelle Héliot 

Olivier Rabet (arrangeur) 
Jeune compositeur éclectique aux horizons multiples, Olivier Rabet chemine de compositions en arrangements, tout en faisant régulièrement halte pour jouer de son violon, l'instrument qu'il pratique depuis son plus jeune âge. 
Ses études d'écriture musicale au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris lui ont permis de développer son goût pour l'inconnu. C'est pourquoi il cherche toujours à expérimenter de1 nouvelles directions: ainsi son Orphéon pour ensemble de trompettes créé à Paris en mai 2015, sa Symphonie concertante pour violon, créée en 2014 ou l'ensemble de pièces Carillons, pour l'instrument homonyme, qu'il a composé pour le Festival du Val d'Arly (Savoie) en 2013. Ses arrangements touchent également à des esthétiques très différentes, allant de l'opéra italien à la pop américaine, en passant par la chanson française. Mais c'est au quatuor à cordes que va sa préférence, une formation pour laquelle il compose, arrange, et qu'il pratique en tant qu'instrumentiste depuis toujours. 
Il se tourne actuellement de nouveau vers l'art lyrique en réalisant des condensés d'opéras pour le projet D.I.V.A. (création 2016) et explore le domaine de la musique à l'image, en participant notamment au concours “Musiques en courts” à Sceaux, en novembre 2015. 


Les Opéras Sélectionnés 
La Traviata (Verdi), Don Giovanni (Mozart), Die Zauberflöte (Mozart), Carmen (Bizet), Tosca (Puccini), Les Contes d’Hoffmann (Offenbach)


Les créatrices de D.I.V.A 
« Depuis longtemps, nous étions à la recherche d’un projet d’envergure pour unir nos compétences. En pratiquant notre métier de chanteuses lyriques, il nous est apparu indispensable pour ce projet de lier l’art lyrique au théâtre, le monde de la musique classique au divertissement, l’ancien au moderne afin de toucher la sensibilité de chacun. Pour cela, nous avons voulu réunir une merveilleuse équipe: artistes sur scène, metteur en scène, chorégraphe, accessoiriste, créateur lumière, graphiste…
C’est alors qu’est née l’idée de raccourcir des opéras de manière drastique (10 min) pour une formation de 5 chanteuses lyriques et quatuor à cordes, tout en ne faisant aucun compromis sur la qualité et l’exigence de la musique classique et du monde lyrique. Avec D.I.V.A, nous souhaitons réunir l’immense talent de toutes ces personnes autour de ce projet commun, mettre à profit leur génie musical, leur esprit follement créatif, leur talent scénique mais aussi leur motivation et leur envie qui multiplie notre enthousiasme. 
D.I.V.A est un projet sans limite et modulable à l’infini.
Le choix de la metteur en scène était très important pour nous et nous avons trouvé en Manon Savary une femme totalement imprégnée du monde du music-hall, de l’opérette et du théâtre.
L’importance de l’image était aussi primordiale, et nous avons souhaité la confier à Louis Décamps, brillant photographe de mode à l’univers décalé.
C’est cette esthétique que nous voulons avec Manon et Louis apporter à D.I.V.A: des costumes élégants et fous, une utilisation des lumières dans le style cabaret, des chorégraphies réglées au cordeau et des arrangements musicaux parfaitement réalisés mettant en valeur chacune des 5 voix solistes et la délicatesse de son quatuor à cordes. » 
Flore Philis & Marie Menand 

Dernière Sortie

3 févr 2017

D.I.V.A