Stéphan Oliva
Nom de naissance
Stéphan Oliva
Naissance
Montmorency, Val d'Oise, France
Biographie
Encouragé dès son premier album par un Django d'or pour l'album Novembre en 1992, Stéphan Oliva est un pianiste discret et bien accompagné. Outre des hommages à Bill Evans (Jade Visions, 1996), Lennie Tristano (les albums Tristano en 1999 et Sept Variations sur Lennie Tristano en 2002) ou à l'écrivain Paul Auster (Coïncidences, 2005), le pianiste fou de cinéma ajoute une partition au film muet Loulou et dédie bon nombre de ses compositions et improvisations au septième art. L'album Film Noir sorti en 2011 en est un brillant témoignage.
Né en 1959 à Montmorency dans le Val d'Oise, Stéphan Oliva fait connaissance avec le clavier sur un petit harmonium à deux octaves que lui offre son père, musicien amateur d'origine italienne.
Après plusieurs années d'apprentissage du piano classique depuis l'âge de onze ans, le musicien entre à l'Ecole Normale de Musique à dix-sept ans. Trois années durant, Stéphan Oliva se familiarise avec la composition et l'improvisation jazz. Un séjour à New York où il assiste à un set du trio de Bill Evans sert de déclic à son désir de former un groupe. Après une master class avec Chick Corea à Montpellier, le pianiste forme successivement deux trios, le premier en 1985 avec Bruno Chevillon (contrebasse) et Jean-Pierre Jullian (batterie), puis en 1987 avec Thierry Maucci (saxophone) et Christian Zagaria (violon) pour l'album Souen.
En 1992, c'est avec un nouveau trio qu'il se fait remarquer, en compagnie du contrebassiste Claude Tchamitchian et du batteur Jean-Pierre Jullian. L'album Novembre sorti sur le label Owl Records est salué par un Django d'Or catégorie « espoir de l'année ». L'année suivante sort son premier album solo baptisé Clair Obscur. En 1996, Jade Visions est un hommage à Bill Evans et Scott LaFaro enregistré avec Bruno Chevillon et François Merville.
En 1997, le pianiste s'adjoint également les services du batteur américain Paul Motian pour les albums Fantasm (1999) et Intérieur Nuit (2002) réalisés avec son compère Bruno Chevillon. Le pianiste ouvre parallèlement une parenthèse cinématographique en collaborant à la collection Jazz n' (e)motion où il improvise sur une musique de film. Il compose la partition de Froid comme l'été, film réalisé par Jacques Maillot, et sonorise le film muet Loulou (1929) de Georg Whilelm Pabst à l'occasion de sa sortie en DVD.
Il rend ensuite doublement hommage au grand aîné du clavier, Lennie Tristano, en s'associant à François Raulin pour le duoTristano (1999) et en s'entourant d'un septette pour les Sept Variations sur Lennie Tristano (2002) auquel participent Marc Ducret, Christophe Monniot, Laurent Dehors, Paul Rodgers et Bruno Chevillon. L'album Itinéraires Imaginaires sorti en 2003 est enregistré en quintette. La même année, Stéphan Oliva se place dans le rôle d'accompagnateur pour la chanteuse Linda Sharrock ; il jouera par la suite avec Suzanne Abbuehl.
Après une collaboration au projet Soffio di Scelsi avec Jean-Marc Foltz et Bruno Chevillon en 2004, Oliva oeuvre seul sur l'album Coïncidences, inspiré par l'oeuvre de l'écrivain Paul Auster, publié en novembre 2005. Directeur de master classes, enseignant au Conservatoire de Strasbourg et conférencier, il réalise l'album Miroirs en 2006, compose la bande originale du film Les Liens du sang (2008). Son goût pour le cinéma transparaît au fil d'albums comme Stéréoscope (2009) ou Film Noir, acclamé par la critique en 2011.