The O'Jays

Naissance

Canton, Ohio, United States

Biographie

Formé à l'université de McKinley (Ohio) en 1958, The O'Jays s'inscrit dans la grande tradition des groupes vocaux américains reliant Frankie Lymon and the Teenagers à la génération R&B des années 1990 dont le groupe LeVert - dignes enfants du leader Eddie LeVert - fait partie. The O'Jays a marqué de son empreinte la « Philly Soul » des années 1970 avec les albums Back Stabbers et Ship Ahoy et une multitude de hits composés, arrangés et produits par le duo Kenny Gamble - Leon Huff. Le groupe, en dépit de changements de personnel et du décès de William Powell en 1977, est toujours en activité dans les années 2000, étant intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2004.

Originaire de l'Ohio, ce quintette vocal s'illustre d'abord dans le chant religieux sous le nom de The Triumphs. Les chanteurs Eddie LeVert, Walter Williams (également guitariste), William Powell, Bill Isles et Bobby Massey se sont rencontré en 1958 à l'université de McKinley.

En 1960, la formation change son nom en The Mascots et signe un hit mineur, « Miracles », sur le réputé label King.

En 1963, le quintette est rebaptisé The O'Jays d'après le nom d'un DJ (Eddie O'Jay) fan du groupe. Il signe sur Imperial et connaît son premier vrai succès avec « Lonely Drifter ». Deux ans plus tard, Bill Isles les quitte juste avant la parution du premier album Comin' Through (1966), sans être remplacé.

En 1967, The O'Jays signe sur Bell Records pour le hit « I'll Be Sweeter Tomorrow (Than I Was Today) », représentatif de leur évolution vers un style soul souple et enrobé de douceur. L'année suivante va se révéler déterminante pour le groupe vocal qui fait la rencontre des compositeurs et producteurs Kenny Gamble et Leon Huff. Ces derniers commencent à s'occuper du groupe sur le label Neptune avant de fonder la structure Philadelphia International en 1971.

Dès lors, The O'Jays entre dans sa période de gloire, celle d'un « Philly Sound » aux arrangements sophistiqués (nuées de cordes et cuivres étincelants) et aux textes engagés. Les résultats ne se font pas attendre : l'album Back Stabbers en 1972 leur procure un hit majeur homonyme, suivi de « Love Train » et de l'album Ship Ahoy, entraînant une suite de succès trustant les meilleures places du Billboard : « Let Me Make Love to You » en 1975, et « Give the People What They Want » n°1 R&B la même année, puis l'album Message In Our Music.
Cette période faste est ternie par le décès du chanteur William Powell le 21 mai 1977, succombant à un cancer diagnostiqué un an auparavant. Il est remplacé par Sammy Strain (ex-Little Anthony and the Imperials) pour les albums Travelin' at the Speed of Thought et So Full of Love en 1977-78.

L'amorce des années 1980 se révèle difficile  : la musique de The O'Jays perd de son identité et tend à se formater aux sonorités synthétiques en vogue. Consolation pour Eddie LeVert : ses fils Gerald et Sean percutent les hit-parades sous l'appellation LeVert.

En 1987, The O'Jays réapparaît avec un nouveau contrat pour EMI et l'album Let Me Touch You, suivi de Serious deux ans plus tard.

Pour Emotionally Yours (1991) et Heartbreaker (1993), la formation est renouvelée avec l'arrivée de Nathaniel Best à la place de Sammy Strain. En 1997, Eric Grant se joint aux membres originaux Eddie LeVert et Walter Williams, et le nom de The O'Jays reste d'actualité avec l'album Love You To Tears.

L'année 2001 voit le groupe légendaire devenu un trio de vétérans de la soul signer avec MCA et sortir For the Love..., suivi de Imagination en 2004. La même année, The O'Jays est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame.