The Sweet
Naissance
London, London, England
Biographie
Baptisé à l'origine The Sweetshop, le groupe britannique The Sweet connaît un succès phénoménal dans les années 1970, à l'heure du glam rock, avant de se dissoudre en 1982 et de laisser place à trois formations différentes créées par leurs anciens membres. La formation née en 1968 change de nom deux ans plus tard, après deux simples et un premier contrat sans succès. Stabilisé autour du chanteur Brian Connolly et des musiciens Mick Tucker (guitare), Steve Priest (basse) et du guitariste Andy Scott, qui a remplacé Frank Torpey, The Sweet atterrit chez RCA en 1971 et se voit confier aux bons soins des auteurs et compositeurs Nicky Chinn et Mike Chapman, qui vont leur fournir un premier hit avec « Funny Funny », suivi d'une série de tubes dont les plus performants demeurent « Co-Co » (n° 2), « Block Buster! » (l'unique n° 1 du groupe), « Hell Raiser », « The Ballroom Blitz », « Teenage Rampage » et « Fox on the Run » (chacun n° 2). Dans un style oscillant entre le glam rock à paillettes et bottines à talons et le hard rock, The Sweet est alors l'un des groupes les plus populaires du Royaume-Uni et réussit à exporter son succès outre-Atlantique. Si ses albums n'atteignent pas de telles positions dans les classements de vente, Sweet Fanny Adams et Desolation Boulevard (sortis en 1974), récoltent néanmoins des disques d'or. À partir de 1976, la source se tarit, bien que les albums Give Us a Wink, Off the Record (1977) et Level Headed (1978) séduisent encore un large public européen. Le départ de Brian Connolly en 1979, après le succès de « Love Is Like Oxygen », laisse The Sweet dans une impasse. Les autres membres continuent tant bien que mal en trio jusqu'en 1981, avant que Brian Connoly et Andy Scott ne forment leur propre groupe Sweet associé à leurs noms, suivis en 2008 par Steve Priest, qui décède le 4 juin 2020. Andy Scott devient alors le seul à perpétuer le nom du groupe sur scène et en studio.
Sweet se nommait The Sweetshop, puis The Sweet avant 1970, soit deux ans après la formation du groupe en Angleterre, en 1968. Ce groupe de glam rock voit le jour à l'initiative de Brian Connolly (voix), Mick Tucker (batterie), Frank Torpey (guitare) et Steve Priest (basse).
Volontairement androgyne et loufoque, le groupe livre d'abord deux titres en 1969 chez EMI, qui ne marcheront pas et qui verront le départ de Frank Torpey, vite remplacé par Andy Scott à la guitare. Sweet signe ensuite chez RCA en 1971, et c'est sous la direction des songwriters anglais Nicky Chinn et Mike Chapman que le groupe va connaître ses premiers succès, comme « Funny Funny », qui atteint la treizième place des charts anglais, avec ses riffs empruntant autant au hard rock qu'au glam. Entre Queen et T.Rex, le groupe parvient à créer son propre univers.
Viendront les singles « Hell Raiser », « Ballroom Blitz » ou encore « The Six Teens ». C'est en 1973 que le groupe sort son premier album, intitulé The Sweet. C'est aussi à ce moment là que la bande décide de se sépare de son duo de songwriters, Mike Chapman et Nicky Chinn, afin d'écrire son album suivant, Sweet Fanny Adams. Le disque marche très bien en Grande-Bretagne, où il atteint la 27ème position des ventes. Suivra Desolation Boulevard, puis Fox on the Run et son single « Ballroom Blitz », qui rend le groupe populaire aux Etats-Unis en 1975. En 1978, Sweet sort Level Headed, et transforme quelque peu son glam rock psychédélique en rock plus dur, plus sec. C'est d'ailleurs vers le metal que le groupe s'engagera plus ensuite durant la fin des années 1970, avec notamment des singles comme « Love Is Like Oxygen ».
Petit à petit, la notoriété du groupe stagne, puis décline. Brian Connolly quitte le groupe peu après la sortie de ce single. Il est remplacé par Gary Moberley, avec qui Sweet sortira trois albums supplémentaires (Cut Above the Rest, Water Edges et Identity Crisis en 1982). Ces disques ne rencontrent pas le succès escompté et sonnent le glas du groupe, qui se dissout à la fin de l'année 1982. Sweet se reformera par la suite pour quelques concerts, et un album live en 1989, intitulé Live at London's Marquee Club. Plusieurs compilations ou disques live seront édités par la suite, durant les années 1990 et 2000.