Michel Petrucciani

Biographie

Né à Orange dans le Vaucluse le 28 décembre 1962, le pianiste français Michel Petrucciani a connu une brillante carrière dans le jazz à l'échelle internationale. Atteint dès la naissance d'une ostéogenèse imparfaite, communément appelée la « maladie des os de verre », il surmonte ce handicap par l'étude du piano avec son père, le guitariste Antoine « Tony » Petrucciani, et une professeure. Après un premier album intitulé Flash (1980), le musicien s'installe en Californie (États-Unis) et signe avec le label Owl Records, pour lequel il réalise six enregistrements jusqu'en 1985. Il collabore avec François Jenny-Clark, Aldo Romano, Charles Lloyd, joue en duo avec Lee Konitz sur Toot Sweet (1982) ou Ron McClure sur Cold Blues (1985), et en solo sur Date with Time (1982), l'hommage à Bill Evans, Oracle's Destiny (1983) et Note 'n Notes (1984). Invité au club Village Vanguard à New York, il est le premier artiste non américain à enregistrer pour le label Blue Note. Entre des tournées dans tous les festivals de jazz paraissent Pianism (1986), Power of Three (en trio avec Jim Hall et Wayne Shorter à Montreux, 1987), Michel Plays Petrucciani (1988), Music (1989), Playground (1991) et Promenade with Duke (1993), pour la plupart classés dans les meilleures ventes de jazz au Billboard. Il termine sa carrière de virtuose au sein du label français Dreyfus avec les albums en public Marvellous (1994), Conférence de Presse, Vol. 1 & 2 avec Eddy Louis (1995), Au Théâtre des Champs-Élysées (1995) et Solo Live (1997), ou en studio pour Flamingo (avec Stéphane Grappelli, 1996) et Both Worlds (1997). Épuisé par le rythme des concerts, Michel Petrucciani meurt des suites d'une infection pulmonaire à New York le 6 janvier 1999, à l'âge de 36 ans. Au côté de nombreuses compilations, des séances inédites et des enregistrements en concert font l'objet de parutions posthumes comme Steve Grossman with Michel Petrucciani et Trio in Tokyo (1999), Petrucciani NHØP (avec Nils-Henning Ørsted Pedersen, 2009), Flashback (2013) ou The Montreux Years (2023).

Né le 28 décembre 1962 à Orange, Michel Petrucciani est sans doute l’un des plus illustres pianistes de jazz français de la seconde moitié du XXème siècle. Handicapé physiquement dès la naissance par une maladie des os, il parvient à surmonter cette épreuve en s’engageant dans l’apprentissage du piano. Ce choix l’oblige à un travail incessant et, après avoir joué quelque temps avec son père et son frère, il côtoie Bernard Lubat, aux côtés duquel il fait ses premières expériences des grandes scènes.En peu de temps, Michel Petrucciani se fait une belle réputation de pianiste et il joue à plusieurs reprises avec Aldo Romano, Jean-François Jenny-Clarke et Mike Zwerin, jusqu’à son départ aux Etats-Unis au début des années 1980. Il séjourne en Californie et travaille successivement avec deux grands saxophonistes : Charles Lloyd et Lee Konitz, avec qui il enregistre un disque superbe : Toot Sweet (1982).
Après ces deux expériences, il commence à enregistrer sous son nom des séances américaines. En 1986 paraît sur le prestigieux label Blue Note le live Power of Three qui consolide sa réputation. Entouré de musiciens américains, couvert d’éloges dans le monde entier, Michel Petrucciani revient régulièrement en Europe.Au cours des années 1990, il enregistre avec des musiciens français dont il est très proche, Stéphane Grappelli (Flamingo, 1996) ou Eddy Louiss pour Conférence de Presse en 1994 (enregistré au Petit Journal Montparnasse). Il se produit également en trio avec Anthony Jackson et Steve Gadd ou Bob Malach et Ben Sidran.Michel Petrucciani meurt précocement à New York le 6 janvier 1999 à l’âge de 36 ans des suites d’une infection pulmonaire.