Luciano Pavarotti

Biographie

Le plus populaire et l'un des plus grands ténors du XXe siècle par sa puissance vocale et sa richesse d'expressions musicales, Luciano Pavarotti est né à Modène, en Italie, le 12 octobre 1935. De son premier désir d'être professeur, il s'oriente vers des études de chant lyrique en 1956 et remporte le Concours international de Reggio d'Émilie en 1961 par son rôle dans La Bohème. Son succès en Italie se transforme rapidement en triomphe à Amsterdam, Vienne, Zurich et au Covent Garden de Londres où il remplace Giuseppe Di Stefano dans le même opéra de Puccini (1963), au festival de Gylndebourne l'année suivante (Idoménée de Mozart), puis en consécration à la Scala de Milan avec Herbert von Karajan en 1965. Après des débuts américains peu avant à Miami, le ténor se produit en Australie avec sa partenaire attitrée Joan Sutherland, qu'il retrouve lors de ses premiers enregistrements pour le label Decca auquel il restera fidèle à vie : Beatrice di Tenda de Bellini (1966), La Fille du régiment de Donizetti (1968), qu'il interprète lors d'une remarquable première au Metropolitan Opera de New York en 1972, et le Requiem de Verdi (1969), sous la direction de Richard Bonynge. Roi du bel canto et du contre-ut, qu'il peut enchaîner neuf fois, il soulève l'enthousiasme du public et séduit la critique dans les retransmissions télévisées d'opéras ou de ses récitals. Il enregistre des intégrales d'opéras avec Renata Tebaldi, Dietrich Fischer-Dieskau, Sherrill Milnes, Montserrat Caballé (Turandot, 1973) et Mirella Freni, dans La Bohème (1973) et Madame Butterfly (1974). Après des prestations au festival de Salzbourg et au Lincoln Center de New York, il crée en 1980 un concours de chant à son nom et se produit en Chine (1982). Sa carrière prend un tournant inédit par des performances à grand spectacle, lors de la Coupe du monde de football en 1990 avec l'air fétiche de Turandot, « Nessun dorma », puis avec Plácido Domingo et José Carreras au sein des Trois Ténors, dont les concerts devant les foules de Hyde Park (Londres), Central Park (New York) ou de la Tour Eiffel (Paris), alternent avec les albums récompensés par des disques d'or ou de platine. Alors au sommet de sa popularité, le ténor invite des personnalités de chanson et du rock comme U2, Céline Dion, Elton John, Mariah Carey, James Brown ou Andrea Bocelli à des duos en concert pour le projet humanitaire Pavarotti & Friends (1992-2002), avant d'effectuer une longue tournée d'adieu en 2004. Affaibli par des problèmes de santé récurrents, le chanteur lyrique le plus admiré depuis Enrico Caruso meurt d'un cancer du pancréas le 6 septembre 2007 à l'âge de 71 ans. Ses obsèques ont une portée internationale. Sujet d'un film de Ron Howard en 2019, Luciano Pavarotti a remporté sept Grammy Awards et a reçu les honneurs du Kennedy Center (2001) et de la Légion d'honneur. Sa discographie pléthorique comporte d'innombrables compilations.

Né en 1935 à Modène, le chanteur italien Luciano Pavarotti étudie dans cette ville avec Arrigo Pola, en 1956, puis, deux ans plus tard, à Mantoue avec Ettore Campogalliani. Il remporte alors le concours de chant de Parme en 1961.Peu d'artistes d'opéra ont su, comme lui, populariser et médiatiser l'art lyrique, l'amener, par sa seule personnalité, à un tel niveau d'audience. Les années de « cross-over » (ses concerts avec les Spice Girls, Florent Pagny…) ne doivent cependant pas masquer qu'il demeure l'un des ténors les plus phénoménaux de la deuxième moitié du siècle dernier.
Sacrifiant au jeu scénique le pur plaisir immédiat et spontané de la voix – intrinsèquement somptueuse et confondante de facilité dans les aigus – Pavarotti (qui débuta sa vie professionnelle comme instituteur) sut, au gré des années, élargir son répertoire vers des rôles plus dramatiques, tout en conservant une rare souplesse vocale : La Bohème de Puccini, L'Elixir d'amour de Donizetti et même Idoménée de Mozart cotoyèrent ainsi ses nombreuses incursions chez Verdi, dans lequel il se spécialisa : Un Bal masqué, en 1972, Aïda en 1985…Il remporte ainsi de nombreux triomphes sur les scènes des opéras les plus prestigieux du monde, de la Scala de Milan au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Royal Opera House de Covent Garden à Londres.Malgré un répertoire limité – en comparaison de celui de son « rival » Placido Domingo par exemple –, Pavarotti demeure, à l'instar d'une Callas ou d'un Menuhin, l'une des rares personnalités de la musique classique à avoir aboli les barrières entre mélomanes traditionnels et grand public.Le ténor s'est éteint le 6 septembre 2007 dans sa ville natale de Modène, vaincu par un cancer du pancréas.