Jimmy McGriff

Nom de naissance

James Harrell McGriff

Naissance

3 Avril 1936, Philadelphie, Pennsylvannie, United States

Biographie

Bluesman au swing profond, l'organiste Jimmy McGriff s'est distingué, dans les années 1960, en signant des tubes de style soul-jazz et funk, très appréciés des amateurs de R&B, comme son arrangement du « I've Got a Woman » de Ray Charles, et ses titres  « All About My Girl », « Kiko » ou « The Worm ». Après son incursion mitigée dans le jazz fusion vers les années 1970, cette figure du Hammond B-3, restée dans l'ombre de Jimmy Smith, retourne à son style de prédilection, emprunt de soul et de gospel, dans les années 1980 et 1990.

Né le 3 avril 1936 à Philadelphie, James Harrell McGriff est le fils de pianistes, et un cousin du saxophoniste Benny Golson et du chanteur Harold Melvin. Durant son enfance et son adolescence, il joue du piano, de la batterie, de la contrebasse et du saxophone alto. Après avoir servi pour l'armée lors de la guerre de Corée, il travaille pour la police de Philadelphie, au milieu des années 1950, tout en jouant de la basse dans des clubs de la ville, accompagnant des chanteuses comme Carmen McRae ou Big Maybelle.

De la basse à l'orgue Hammond

C'est sous l'influence de l'organiste Richard Groove Holmes que Jimmy McGriff décide de passer l'Hammond B-3. Il étudie alors au Combe College et à la Juilliard School of Music de New York, et prend des cours avec Sonny Gatewood, Milt Buckner et le grand Jimmy Smith.

Premiers succès de soul-jazz

Après un premier simple intitulé « Foxy Due » (1958), Jimmy McGriff réalise un arrangement du « I've Got a Woman » de Ray Charles qui devient un tube en 1962. Son premier disque enregistré en trio avec Morris Dow et Jackie Mills, I've Got a Woman (1963), inclut également ses titres « M.G. Blues » et « All About My Girl » qui perce dans les charts R&B et pop.

Sur cette lancée, Jimmy McGriff sort une série d'albums à succès pour le label Sue, comme le Jimmy McGriff at the Organ (1964) et son « Kiko », Christmas With McGriff (1963), Topkapi (1964), puis Blues for Mister Jimmy (1965) et son titre « Turn Blue », avec Larry Frazier à la guitare et Jimmie Smith à la batterie.

Pour le label Solid State se démarquent les albums Jimmy McGriff and the Big Band (1966), A Bag Full of Soul (1966) et A Bag Full of Blues (1967), le tube éponyme, composé par Fats Theus, présent sur l'album The Worm (1968). Parallèlement, l'album Electric Funk (1969), avec le « Spinning Wheels » de D.C. Thomas, sort chez Blue Note, puis Soul Sugar (1971), avec « Ain't It Funky Now » de James Brown, chez Capitol.

Vers le jazz fusion

Ayant rejoint le label Groove Merchant et le producteur Sonny Lester, avec le disque Groove Grease (1971), Jimmy Smith retrouve Richard Groove Holmes sur le disque Giants of the Organ Come Together (1973). Les albums Stump Juice (1975), The Mean Machine (1976) et Red Beans (1976), le présentent accompagné de grosses formations et tendant vers le jazz fusion.

Son retour salutaire à un style blues et jazzy sur Countdown (1983) se confirme avec les succès de The Starting Five (1986), Blue to the 'Bone (1988), réalisé en effectif réduit, puis You Ought to Think About Me (1990) avec le percussionniste Pancho Morales.

Blues en quartet

Au milieu des années 1980, Jimmy Smith forme un quartet avec le saxophoniste Hank Crawford, comme le témoignent Soul Survivors (1986) et On the Blue Side (1989), puis les albums Right Turn on Blue (1994),et Blues Groove (1995) coïncidant avec la période où Jimmy Smith expérimente le Hammond XB-3, entre 1994 et 1998.

Le disque The Dream Team (1996) est réalisé avec le saxophoniste David Fathead Newman et le batteur Bernard Purdie, qui suivra l'organiste sur Straight Up (1998), Crunch Time (1998), McGriff's House Party (1999) et McGriff Avenue (2001).

Jimmy McGriff décède le 24 mai 2008.