The Gladiators

Naissance

Kingston, Surrey, Jamaica

Biographie

Avec à sa tête le guitariste et chanteur Albert Griffiths, le groupe jamaïcain de reggae The Gladiators a connu une renommée internationale au cours des années 1970. Le groupe basé à Kingston a ainsi enregistré de multiples classiques comme Trenchtown Mix Up (1976), Proverbial Reggae (1978)  ou encore Naturality (1979). Après s’être formé en 1968, The Gladiators a subi une longue série de changements de personnel au cours des décennies suivantes. Albert Griffiths, le bassiste Clinton Fearon et le guitariste rythmique Gallimore Sutherland en sont peu à peu devenus les membres emblématiques. Le groupe a attiré la lumière localement grâce à ses premiers enregistrements avec le producteur Clement « Coxsone » Dodd et a même connu quelques tubes, comme « Hello Carol ». Si The Gladiators souffre quelque peu de l’essor de nouveaux sous-genres, tels que le raggamuffin et le dancehall au cours des années 1980, et de l’écrasante domination de Bob Marley, incarnant à lui seul le reggae aux yeux du monde, il reste actif et publie de nombreux albums salués par la critique et les amateurs, comme Country Living (1985) et Valley of Decision (1991). C’est aussi grâce à la sortie de nombreuses compilations, parmi lesquelles Dreadlocks: The Time Is Now, qui revient en 1990 sur la période Virgin du groupe, que la musique des Gladiators traverse les époques. Lorsque Albert Griffiths est diagnostiqué de la maladie de Parkinson et se retire en 2006, ce sont ses fils Alan et Anthony qui le remplacent. La figure majeure de The Gladiators s’éteint le 15 décembre 2020 à l’âge de 74 ans.

Les Gladiators n'ont signé chez Virgin Records qu'en 1976, après plus de dix ans de tournées et d'enregistrements ponctuels. La période faste du trio se situe à la fin des années 70. Ils produisent alors six albums en cinq ans, dont les titres les plus connus sont « Big Boo Boo Dey », « Let Jah Be Praised », « Merrily », « Mr Baldwin » et « Peace ». Depuis, le groupe est resté très respecté dans les milieux rastas. Leur musique se situe à mi-chemin entre le rock steady (genre jamaïquain, issu du ska mais plus mélodique, avec des rythmes plus lents, et dont Toots And The Maytals furent les meilleurs représentants) et le reggae, un style authentique et plein de nuances, à l'image des Melodians.

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