Garland Jeffreys

Nom de naissance

Garland Jeffreys

Naissance

29 Juin 1943, Brooklyn, New York, United States of America

Biographie

Garland Jeffreys est un artiste complet, notamment un songwriter concerné par la question raciale dans la société américaine. Ami de Lou Reed - avec qui il a partagé la scène - et protégé de Bruce Springsteen, l’auteur de « Wild in the Street » (1977) et « Matador » (1981) semble malheureusement ne pas avoir récolté le succès qu’il méritait, et c’est modestement que le musicien a traversé quatre décennies, semant au gré de ses envies de savantes compositions mélangeant rock, soul, rhythm’n’blues et reggae, reflet du melting pot culturel qu’est sa ville natale, New York.

Cet auteur-compositeur-interprète est né à Brooklyn (New York), le 29 juin 1943. Dans les années 1950, Garland Jeffreys, se passionne pour le rock’n’roll de Chuck Berry, Fats Domino, Bo Diddley et Elvis Presley. Avant d’entamer une carrière de musicien, il étudie les Beaux Arts à l’université de Syracuse, puis l’art de la renaissance à l’université de Florence en Italie. C’est à cette époque qu’il rencontre Lou Reed, avec qui il devient ami et partage sa passion pour la musique.

Son diplôme en poche, il s’investit davantage dans la musique, joue dans des clubs de Manhattan et crée plusieurs groupes, dont Grinder's Switch, avec qui il enregistre un album en 1969, proposant un savant mélange de soul, de rhythm’n’blues et de rock, sobrement intitulé Garland Jeffreys and Grinder's Switch, mais le groupe se sépare l’année suivante. Puis, il accompagne un temps Lou Reed, avant que ce dernier devienne membre de The Velvet Underground.

La rue et son melting pot culturel sont sa principale source d’inspiration. Son premier album solo, Garland Jeffreys, enregistré entre les studios Dynamic Sound en Jamaïque et The Record Plant à New York, sort en 1973 chez Atlantic. Il obtient un premier succès avec la chanson « Wild in the Street », qui sera avec le temps considérée comme un classique et reprise par de nombreux musiciens et groupes. Elle figure sur son second album, Ghost Writer (1977). Jeffreys y parle d’amour interracial et évoque le racisme ambiant dans la société américaine.

Ces très beaux albums, comme le reste de sa discographie, mettent en valeur la richesse vocale et musicale du new-yorkais qui utilise allègrement rhythm'n'blues, rock, reggae, salsa et technique a capella. Jeffreys sait d'ailleurs s'entourer d'excellents musiciens, comme Linton Kwesi Johnson ou Danny Frederici du E. Street Band de Bruce Springsteen, dont il reçoit l'adoubement.

En 1979, il publie l’album American Boy & Girl et enregistre ensuite trois albums sous le label Epic. En Europe, la chanson « Matador » devient un hit en 1981, tout comme « Modern Lovers », et sa reprise « 96 Tears » du groupe Question Mark and the Mysterians - extraits de l'album Escape Artist. La qualité de son écriture est constante à l'écoute de Guts for Love, sorti en 1983, qui contient le hit « El Salvador ».

En 1991, après des années de silence, il enregistre Don't Call Me Buckwheat (« Ne m'appelez pas Bamboula »). Le thème de prédilection de Jeffreys y est une nouvelle fois décliné dans des titres comme « Welcome to the World », « Color Line » ou « Racial Repertoire ».

En 1997, l’album Wildlife Dictionnary dont le thème principal est l’amour, peine à rencontrer le succès mérité, puis en 2002, une compilation de singles sort uniquement pour le public européen.

Après quelques apparitions sur scène aux côtés de Bruce Springsteen et de Lou Reed, en 2006, Garland Jeffreys rassure ses fans et sort de l’ombre avec I’m Alive, album qui ne contient que trois nouvelles chansons. Bien que I’m Alive ne soit sorti qu’en Europe, Jeffreys joue quelques concerts en 2007 aux Etats-Unis, sur les scènes de New York, où il a commencé sa carrière dans les années 1960, et retrouve un public resté fidèle.

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