Gamine

Naissance

Bordeaux, Gironde, France

Biographie

Gamine est un groupe de pop française apparu à la fin des années quatre-vingt, dans la mouvance de la scène rock bordelaise, qui permettra l’éclosion de Noir Désir. Malgré un premier album talentueux, un authentique tube (« Voilà les anges »), et quelques reprises remarquables (« Harley Davidson », de Serge Gainsbourg), le groupe ne résistera pas au manque de reconnaissance populaire, et se séparera dans l’indifférence, à l’instar de nombre de ses congénères.

Ces années-là (le milieu des années quatre-vingt), il y avait Noir Désir l’écorché vif, et Gamine le sophistiqué. Les deux groupes au destin en premier lieu parallèle, et rois de Bordeaux (éléments primordiaux de la scène locale, puis signature sur le label Barclay, alors dirigé par Philippe Constantin, puis un premier disque enregistré au studio ICP de Bruxelles) connaissent des destins bien différents.


Voilà les anges

Alors que les premiers, tout en révolte latente, tentent de se faire l’écho d’une époque exacerbée, les deuxièmes, graciles et délicats, et bien qu’héritiers revendiqués de The Flamin’ Groovies et autres Real Kids (de Boston), tentent en 1983 – et avec la chanson « Gamine » - d’offrir une alternative francophone aux britanniques de The Smiths.

Paco Rodriguez (guitare et chœurs), Paul Félix Visconti (chant), et le bassiste Guillaume Bacou, proposent en compagnie de batteurs à identité variable, et dès 1983, un premier mini-album paru sur l’éphémère label Snapshot, et produit par l’ex Flamin’Groovies Chris Wilson.

L’année suivante, leur version du « Harley Davidson » de Serge Gainsbourg attire l’oreille des décideurs.

La signature d’un contrat chez Barclay (alors pépinière de talents rocks hexagonaux) aboutit à l’enregistrement d’un premier 45 tours, produit par l'Américain Jim Hill, où l’ex Stilettos José Ruiz rejoint le combo (« Le Voyage »), puis d’un album dont le single « Voilà les anges » tutoie le Top 50 de l’époque.


 Voilà la fin

En 1990, l’enregistrement d’un deuxième album (Dream Boy) ne fait que différer une séparation, pour succès insuffisant.

Rodriguez se lance dans l’aventure d’un groupe éphémère (Mr. Kuryakin) puis s’expatrie en Inde afin d’apprendre le sitar.

Félix tente l’aventure du Real Atletico, et entre dans les ordres.

Guillaume Bacou devient un antiquaire londonien distingué.

José Ruiz retourne à ses premières amours radiophoniques.

Et on est sans nouvelles des différents batteurs.