Edita Gruberová

Nom de naissance

Edita Gruberová

Naissance

23 Décembre 1946, Bratislava, Slovakia, Czech Republic

Biographie

Chanteuse lyrique d'origine slovaque, Edita Gruberová est surnommée « la Reine des sopranos colorature ». Née à Bratislava dans ce qui est alors la Tchécoslovaquie, le 23 décembre 1946, elle commence par chanter dans des chorales à l'école et à l'église et se démarque par sa qualité de soliste. Elle étudie le piano et entre au conservatoire de sa ville natale dans la classe de Mária Medvecká, puis le chant à l'École supérieure des arts. La jeune soprano fait ses débuts à l'Opéra de Bratislava le 18 février 1968 dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville de Rossini, avant de remporter au mois d'août le troisième prix du Concours de chant du Capitole de Toulouse. Engagée au Théâtre de Banská Bystrica (1968-1970), elle s'affirme dans plusieurs rôles, de La Traviata de Verdi à My Fair Lady de Frederick Loewe, et réussit l'audition qui la mène sur la scène de l'Opéra de Vienne le 7 février 1970 dans le rôle de la Reine de la nuit de La flûte enchantée de Mozart. En 1971, Edita Gruberová quitte la Tchécoslovaquie faire carrière à Vienne et passe des emplois secondaires au festival de Glyndebourne en 1973. Désormais citoyenne autrichienne en 1974, elle perfectionne sa tessiture de soprano colorature auprès de Ruthilde Boesch et multiplie les succès dans Ariane à Naxos de Richard Strauss avec Karl Böhm (1976) puis Don Carlo avec Herbert von Karajan au festival de Salzbourg (1977), où sa présence se fait régulière jusqu'en 2010, et au Metropolitan Opera de New York la même année. En 1982, Edita Gruberová joue au côté de Luciano Pavarotti dans le film consacré par le réalisateur Jean-Pierre Ponnelle à l'opéra Rigoletto de Verdi. Sa première apparition au Royal Opera House de Covent Garden de Londres en 1984, dans I Capuletti e i Montecchi de Bellini, est suivie cinq ans plus tard par sa participation aux festivités du bicentenaire de la Révolution française dans La Traviata de Verdi au Château de Versailles. La soprano associée au renouveau du bel canto italien, dotée d'une technique hors-norme, se produit en récital et enregistre plusieurs récitals dont The Art of Coloratura (1983), Famous Opera Arias (1985), Queen of Coloratura (1994), French & Italian Operatic Arias (1995), The Queen of Belcanto (2000), Mozart: Concert Arias (2004) et Mozart Opera Arias (2013). Si elle a chanté plus de deux cents fois dans Le Barbier de Séville (Rossini) et Lucia di Lammermoor (Donizetti), Edita Gruberová aborde en 2003 le rôle-titre de Norma de Bellini et en 2008 celui de Donna Elvira dans Don Giovanni (Mozart). Après des adieux à la scène en 2019 au terme d'une longue carrière, Edita Gruberová décède à Zurich où elle résidait, le 18 octobre 2021 à l'âge de 74 ans.

Née le 23 décembre 1946 à Bratislava, alors en Tchécoslovaquie, Edita Gruberová commence par chanter dans une chorale en 1959 avant de prendre des cours de chant et de piano. Elève du conservatoire, elle interprète un rôle qu'elle reprendra souvent, celui de la Reine de la nuit dans La Flûte enchantée de Mozart.

Fille unique d'un citoyen tchèque d'origine allemande et d'une Hongroise, Edita Gruberová fait ses débuts à l'opéra en février 1968 dans le rôle de Rosina du Barbier de Séville de Rossini et, au mois d'août, remporte le troisième prix d'un concours de chant organisé au Capitole de Toulouse. Engagée au Théâtre de Banská Bystrica, elle chante dans La Traviata de Verdi, Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach et My Fair Lady de Frederick Loewe.

Le 7 février 1970, après une première audition passée l'été précédent, elle fait ses débuts à l'Opéra de Vienne où elle réussit à se faire engager secrètement par son ancien professeur à Bratislava, Mária Medvecká. En 1971, Edita Gruberová franchit la frontière et quitte la Tchécoslovaquie communiste pour faire carrière à Vienne, où, à son grand désarroi, elle interprète surtout des rôles secondaires dans Siegfried (Wagner), Le Chevalier à la rose (Richard Strauss), Don Carlo (Verdi), Les Noces de Figaro (Mozart) ou La Chauve-souris (Johann Strauss II).

Après un passage au Festival de Glyndebourne en 1973, Herbert von Karajan l'engage pour interpréter le rôle de Thibault dans Don Carlo de Verdi au Festival de Salzbourg. Il lui faut attendre une prestation dans Ariane à Naxos (Zerbinetta) de Richard Strauss dirigé par Karl Böhm en novembre 1976 pour que son talent éclate au grand jour, aux côtés de Gundula Janowitz, Agnes Baltsa et Walter Berry. L'année suivante, Edita Gruberová fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en Reine de la nuit. En 1981, elle donne la réplique à Luciano Pavarotti dans le Rigoletto mis en scène par Jean-Pierre Ponnelle. En 1989, elle participe aux festivités du bicentenaire de la Révolution française en chantant dans La Traviata au Château de Versailles.

Associée au renouveau du bel canto italien, Edita Gruberová multiplie les rôles dans Lucia di Lammermoor (Donizetti), Rigoletto, La Traviata et Un bal masqué (Verdi), Sémiramide (Rossini) et les opéras de Mozart (Idoménée, L'enlèvement au sérail, Don Giovanni et La Flûte enchantée, qu'elle interprète abondamment). Soprano colorature dotée d'une technique hors-norme, elle chante principalement à Munich, Berlin et Barcelone où ses récitals et rôles à l'opéra se transforment en triomphes. En 2003, elle chante pour la première fois la Norma de Bellini, qu'elle réinterprète en 2008-2009 à Munich. En 2011, son rôle dans Anne Boylen de Donizetti fait suite au triple CD Donizetti'sTudor Queens de 1997. Sur le plan des récitals, notamment pour le label Nightingale, il faut signaler The Art of Coloratura (1983), Famous Opera Arias (1985), Queen of Coloratura (1994), Joy to the World (chants de Noël, 1995), The Art of Gruberova et Donizetti Portraits (1997), The Queen of Belcanto (2000), Mozart : Concert Arias (2004) et Mozart Opera Arias (2013).