Bonnie Raitt

Nom de naissance

Bonnie Lynn Raitt

Naissance

8 Novembre 1949, Burbank, California, United States of America

Biographie

Bonnie Lynn Raitt voit le jour le 8 novembre 1949 à Burbank en Californie (États-Unis). Fille d’une pianiste et d’un chanteur de comédies musicales, elle débute rapidement l’apprentissage du piano puis de la guitare. Au début des années 1970, elle est repérée par un journaliste lors d’un concert au Philly Folk Festival. Warner Bros obtient la signature de Bonnie Raitt et lui permet de publier son premier album, sobrement intitulé Bonnie Raitt, en 1971. Politiquement et socialement engagée, elle enchaîne avec Give It Up (n°138) en 1972, qu’elle dédie « au peuple du nord Vietnam » et qui amalgame folk, blues, soft rock et rhythm and blues. Ce n’est toutefois qu’à partir de Takin’ My Time (n°87 en 1973) qu’elle entrevoit le succès commercial. Celui-ci continue de se construire avec les albums suivants, notamment Home Plate (n°43 en 1975), Sweet Forgiveness (n°25 en 1977) ou encore The Glow (n°30 en 1979). En 1979, elle déploie beaucoup d’énergie dans la lutte antinucléaire en tant que membre-fondatrice du mouvement Musicians United for Safe Energy (MUSE) aux côtés d"artistes tels que Jackson Browne ou Graham Nash. Au cours des années 1980, sa production musicale ralentit, avec les sorties de Green Light (n°38 en 1982) et Nine Lives (n°115 en 1986). La fin de la décennie est beaucoup plus favorable avec l’obtention d’un premier album n°1, Nick of Time. Le suivant, Luck of the Draw, est n°2 en 1991, mais Bonnie Raitt obtient un nouveau n°1 avec Longing in Their Hearts en 1994. À partir de là, sa discographie ne s’enrichit que très épisodiquement : six albums seulement seront ainsi produits en près de 25 ans, de Fundamental (n°17 en 1998) à Just Like That… (n°44 en 2022), en passant par Slipstream, n°6 en 2012 ou encore Dig in Deep, n°11 en 2016. Entretemps, la disciple de John Lee Hooker, qui avait remporté le Grammy Award du Meilleur disque de Blues traditionnel avec ce dernier pour « I’m in the Mood » en 1989, se voit récompensée par une entrée au Rock and Roll Hall of Fame en 2000.

Bonnie Lynn Raitt est née à Burbank (Californie), le 8 novembre 1949. Elle est la fille de l'acteur et chanteur John Raitt qui s'est illustré sur les planches de Broadway. Bonnie Raitt apprend la guitare dès son plus jeune âge et fait vite preuve d'une aptitude au maniement de la technique bottleneck. Déjà militante, Bonnie Raitt entreprend des études sur la civilisation africaine dans le but de démontrer les méfaits engendrés par le colonialisme et ses séquelles sur le continent noir. C'est à cette époque qu'elle rencontre Dick Waterman, figure importante du renouveau du blues dans les années 1960. Elle le suit à Philadelphie et fait alors partie de son entourage proche.

Bonnie Raitt fréquente ainsi de nombreux ténors du blues et commence à jouer dans les clubs locaux avec des grandes figures comme Howlin' Wolf ou Mississippi Fred McDowell. Sa propre réputation commence à grandir et elle est signée par Warner Bros. en 1970. Il existe à cette époque peu de femmes reconnues pour leur jeu de guitare, surtout dans le style slide qu'elle affectionne. Dès l'album Bonnie Raitt paru en 1971, elle fait montre d'un goût musical très sûr où elle mélange folk, blues, rock, et country, soit les quatre mamelles de l'americana.

Avec l'album suivant Give It Up (1972), Bonnie Raitt ajoute une bonne pincée de rock californien dans sa musique à la base très proche des racines. Malgré la qualité des opus Takin' My Time (1973), Streetlights (1974), The Glow (1979) et Green Light (1982), la carrière de Bonnie Raitt ne décolle pas et Warner Bros. commence à s'impatienter. Cette désaffection du grand public n'empêche pas la musicienne d'être reconnue par ses pairs et invitée à jouer avec Jackson Browne, Warren Zevon ou James Taylor. Sans contrat après le médiocre Nine Lives (1986), elle trouve refuge chez le concurrent Capitol.

Produit par Don Was et rassemblant une équipe où figurent David Crosby et Graham Nash aux choeurs, ainsi qu'Herbie Hancock au piano, l'album Nick of Time (1989) change totalement la donne. En adoptant un son pop rock, Bonnie Raitt se retrouve tout simplement au sommet du Billboard et Nick of Time est recouvert cinq fois de platine. Alors que Bonnie Raitt reçoit trois Grammy Awards pour Nick of Time, elle va en chercher un quatrième pour son duo avec John Lee Hooker sur « In the Mood », extrait de l'album de ce dernier The Healer (1990). La moisson se poursuit en 1991 avec Luck of the Draw et le tube « Something to Talk About ». La période faste continue en 1994 avec Longing in Their Hearts qui coiffe à son tour les meilleures ventes américaines. En 2000, elle intègre le Rock and Roll Hall of Fame.

Même si Fundamental (1998), Silver Lining (2002) et Souls Alike (2005) ne bénéficient pas d'un tel engouement, Bonnie Raitt continue à concilier succès public et blues rock teinté de pop, de folk, de country, de soul et de reggae. Après sept ans sans nouvel album studio, l'année 2012 voit la sortie de Slipstream sur son propre label Redwing, avec la participation du guitariste Bill Frisell. La production est saluée par un Grammy Award du meilleur album d'americana. En 2016 sort son vingtième album Dig in Deep.

Activiste depuis toujours, Bonnie Raitt a été de tous les combats dans la lutte contre le nucléaire - participation au double album No Nukes en 1980 - l'épidémie de sida, où les différentes campagnes électorales aux côtés du parti démocrate.