Bob Geldof
Nom de naissance
Bob Geldof
Naissance
5 Octobre 1951, Ireland
Biographie
L’Irlandais Bob Geldof a été le leader d’un groupe de rock, The Boomtown Rats, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, puis acteur dans le rôle du célèbre chanteur schizophrène Pink, du non moins célèbre film Pink Floyd : The Wall d’Alan Parker, avant d’être un activiste important de la scène rock mondiale, instigateur des projets Band Aid, Live Aid (1985) et Live 8 (2005), les plus grands concerts caritatifs jamais organisés. Anobli par la reine d’Angleterre au rang de chevalier puis commandeur de l’empire britannique, il poursuit, malgré les controverses, sa carrière diplomatique pour le développement du continent africain.
Robert Frederick Zenon Geldof est né le 5 octobre 1951 à Dún Laoghaire, dans l’agglomération de Dublin. Le traumatisme de la mort de sa mère, alors qu’il n’est âgé que de sept ans, le rapproche de son père, auprès de qui il vit tout en poursuivant sa scolarité dans sa région natale. Sa passion pour la musique lui donne ensuite l’opportunité de travailler en tant que journaliste dans la presse rock underground au Canada.
Rocker
De retour en Irlande, il fonde en 1975 un groupe qui s’inscrit dans la mouvance rock new wave, The Boomtown Rats. Geldof, chanteur, est accompagné de Johnny Fingers aux claviers, Gary Roberts à la guitare, du bassiste Pete Briquette enfin du batteur Simon Crowe. Leur inspiration va des Beatles à Bob Marley en passant par The Clash, mais c’est aussi grâce à leur goût pour la controverse (le punk vit alors son heure de gloire) que les Boomtown Rats se distinguent à la fin des années 1970. Les titres « Rat Trap », « She's So Modern », « I Don't Like Mondays », « Banana Republic » montrent la sensibilité de Geldof.En 1982, Bob Geldof tient le rôle de la star schizophrène Pink dans Pink Floyd : The Wall, l’adaptation cinématographique d’Alan Parker du chef d’œuvre de Pink Floyd.
Activiste
Mais la renommée de Geldof atteint son apogée dans un autre domaine : l’organisation de concerts et projets caritatifs. En 1984, scandalisé par la famine qui frappe la population éthiopienne, il décide avec son ami musicien Midge Ure de réunir une quarantaine de stars de la musique pop pour réaliser un disque afin de récolter des fonds. Do They Know It's Christmas? est enregistré en 24 heures le 25 novembre et publié le 15 décembre 1984. Au Royaume-Uni, il s’écoule à un million d’exemplaires en une semaine. Ce succès considérable permet d’aider la cause africaine. Elle devient une priorité pour Geldof, qui organise l’année suivante le festival Live Aid.Le 13 juillet 1985, deux concerts organisés au Wembley Stadium à Londres et au JFK Stadium à Philadelphie, aux Etat-Unis, réunissent sur scène Queen, David Bowie, Joan Baez et Bob Dylan, Crosby Stills Nash and Young, Madonna, Led Zeppelin, Eric Clapton ou encore U2 (l’expérience est le détonateur d’un même tournant caritatif dans la carrière de Bono), pour des prestations d’anthologie. Retransmis dans une centaine de pays, il s’agit à l’époque de l’événement musical le plus important jamais organisé. Geldof qui s’est lancé dans le projet avec pour objectif de récolter un million de dollars, en obtient 245, reversés à la cause africaine. Grâce à cette action, il est fait Knight of the British Empire (KBE, soit Chevalier de l’empire britannique) par la reine et est nominé pour le Prix Nobel de la paix en 1986.
Homme d’affaires
Il épouse en 1986 la présentatrice de télévision Paula Yates, avec qui il a trois enfants. Dans les années 1990 Bob Geldof se lance dans une carrière de producteur assez lucrative et poursuit la musique, en solo, avec un rock plutôt pessimiste, comme sur les albums The Vegeterians of Love (1990), Happy Club (1993) puis Sex, Age & Death (2002).En 2004, après un voyage en Afrique, il réalise à quel point la corruption et le manque de coopération diplomatique entre les pays gangrènent la situation. Dix ans après sa première action, il lance l’idée du Live8. Les dix concerts donnés le 2 juillet 2005 ont constitué plus grand événement caritatif jamais organisé. Derrière le slogan « Make Poverty History » se sont réunis 150 groupes, 1250 artistes et plus de 3 milliards de téléspectateurs pour faire pression sur les leaders des pays du G8, afin d’annuler la dette des pays africains et des nations les plus pauvres de la planète, mais aussi d’aider à leur développement.