Bill Frisell
Nom de naissance
William Richard Frisell
Naissance
18 Mars 1951, Baltimore, Maryland, United States of America
Biographie
Né à Baltimore, dans le Maryland (États-Unis) le 18 mars 1951, le guitariste Bill Frisell navigue entre les genres, du jazz contemporain au rock expérimental, en passant par les racines folk, blues et country. Son approche singulière de l'instrument, dont il joue comme d'un instrument à vent, en construisant un langage propre et des phrasés uniques, semble inextinguible par la longue liste d'albums qu'il enregistre sous son nom ou en collaboration. Avec son sens de l'expérimentation qui ne surpasse jamais celui de la mélodie, Bill Frisell revendique ce côté insaisissable. Depuis son premier disque sorti sur le label ECM en 1982, In Time, il passe d'un registre à un autre et s'intéresse à tous les domaines : jazz, musique de films, blues, country, folk, pop et rock. Il a pour partenaires privilégiés John Zorn et Paul Motian. Depuis Naked City avec le premier entre 1988 et 1993, le guitariste participe également à d'autres formations comme Floratone, le Gnostic Trio ou The Willies et collabore avec une multitude de musiciens dont Gavin Bryars, Kenny Wheeler, Wayne Horvitz, Gary Peacock, Fred Hersch, Elvis Costello, Petra Haden, Jim Hall, Vinícius Cantuária, Andrew Cyrille ou Julian Lage. De l'avant-gardiste Richter 858 (2005) à l'album de reprises de John Lennon, All We Are Saying (2011), des séances en trio avec Ron Carter, Paul Motian et Joe Lovano aux bandes originales de films All Hat (2008) et Disfarmer (2009) et aux exercices en solitaire Solos - The Jazz Sessions (2012) et Music Is (2018), le virtuose des plus éclectiques se frotte à chaque expérience. En 2014, l'électrique Guitar in a Space Age! rend hommage aux pionniers de l'instrument, quand Wish Upon a Star (2016) revisite des thèmes composés pour l'écran. Invité par Ambrose Akinmusire sur Owl Song (2023), Bill Frisell est au centre du projet Orchestras (2024, n° 20 des ventes de jazz aux États-Unis), réunissant sur des compositions de Michael Gibbs et des standards de jazz le Brussels Philharmonic et l'Umbria Jazz Orchestra.
William Richard Frisell est né le 18 mars 1951 à Baltimore, dans le Maryland (États-Unis). Enfant, c'est la clarinette qu'il apprend dans la ville de Denver, Colorado, où ses parents s'installent. La soul puis le blues (il cite volontiers Buddy Guy, B.B. King, James Brown et Jimi Hendrix comme ses premiers héros) l'incitent à remplacer la clarinette par la guitare. Il decide de poursuivre son apprentissage à l'université du Colorado avant d'être accepté à la Berklee College of Music de Boston. Là, ses professeurs dont Jim Hall (qui aura une influence prépondérante sur son jeu), l'initient aux oeuvres de Paul Motian, Wes Montgomery, Thelonious Monk, Aaron Copland et Miles Davis.
Lorsque Frisell décide de voler de ses propres ailes, c'est l'Europe en particulier la Belgique qu'il choisit. Il s'y installe en 1978. A cette période, il est approché par le producteur Manfred Eicher, fondateur du superbe label allemand ECM (pour Edition of Contemporary Music). Frisell y publie ses deux premiers albums In Line, en 1982, et ...Theoretically, en 1984. Entre temps, le guitariste est reparti vivre à New York où il a gagné sa place aux côtés des Pat Metheny, Paul Motian, John Scofield et même Chet Baker, puisque Frisell joua avec lui avant que la mort emporte le chanteur et trompettiste.
Sophistiqué et unique, très libre et avec une grande capacité d'adaptation, le jeu de Bill Frisell interpelle autant les personnalités du rock (Elvis Costello, Marianne Faithful, Bono) que ceux de la scène expérimentale (John Zorn). Il publie en 1992 un album sur le label Nonesuch, Have a Little Faith, sur lequel il rend hommage aux artistes qui l'ont inspiré, de Muddy Waters à Bob Dylan en passant par Madonna ! Cet éclectisme lui vaut d'être reconnu comme un compositeur à part entière. 1995 est d'ailleurs l'année de sortie de Music For the Films of Buster Keaton, album qui réunit les compositions que le groupe de Bill Frisell joue sur trois films muets de Buster Keaton.
Parallèlement, Frisell explore les racines américaines avec une musique empreinte de country, de folk et de blues, dans des projets tels que This Land (1994) et Gone, Just Like A Train (1998), auxquels participent ses acolytes Viktor Krauss à la basse et Jim Keltner à la batterie, ainsi que Ry Cooder, invité sur l'album Good Dog, Happy Man (1999).
Ce musicien, aussi à l'aise à la guitare acoustique qu'électrique, possède aussi le talent de savoir revisiter des classiques de la pop, des musiques traditionnelles ou du jazz, sans égratigner les oeuvres d'origine. Il le prouve en 2010 avec l'album Beautiful Dreamers, qui comporte un savant mélange de reprises et de compositions, et en 2011 avec All We Are Saying..., album de reprises de John Lennon. Musicien prolifique, il renoue en 2012 avec le collectif Floratone (Floratone II) puis sur Gnostic Preludes de John Zorn.
L'année suivante, il publie en solo Silent Comedy puis Big Sur avec le 858 Quartet. Avec son Gnostic Trio, il accompagne à nouveau John Zorn dans In Lambeth: Visions from the Walled Garden of William Blake. Après une apparition sur l'album The Littlest Prisoner de Jenny Scheinman, il réalise successivement les albums Guitar in a Space Age! (2014), consacré aux pionniers de la six-cordes, Wish Upon a Star (2016), puis Small Town (2017), avec le bassiste Thomas Morgan.
Dernière Sortie
19 avr 2024
Bill Frisell