Art Pepper
Nom de naissance
Arthur Edward Pepper, Jr
Naissance
1 Septembre 1925, Gardena, Californie, United States of America
Biographie
Art Pepper (1925-1982) fait ses premiers exercices musicaux à 9 ans sur une clarinette puis change d'instrument à 13 ans pour se mettre au saxophone alto. Dès son plus jeune âge, le jazz est un moyen pour lui d'échapper à l'environnement familial pesant et difficile. Profitant du départ d'un musicien, il entre dans la grande formation de Stan Kenton en 1943. Mobilisé en 1944, Art Pepper a l'occasion de venir jouer en Europe durant son service militaire (Londres- Paris). De retour chez Stan Kenton (1946-1951), c'est l'époque des tournées et des rencontres avec l'ensemble des musiciens de la West Coast, de Shelly Manne à Shorty Rogers. Malheureusement, la prise de drogues dures agite sa carrière et Art Pepper fait de nombreux séjours en prison (1952-1954). Le producteur de la firme Contemporary, Lester Koenig, lui propose une collaboration (1957) et durant quelques années, Art Pepper se produit régulièrement et enregistre de nombreux disques. Il replonge dans ses douloureux problèmes familiaux et de drogue. Art Pepper passe plus de temps à l'ombre (dont la prison de Saint-Quentin) qu'au soleil (clubs, festivals, enregistrements) entre 1960 et 1966. La révolution free s'effectue durant son absence mais, fasciné par le saxophoniste ténor John Coltrane, il opte pour cet instrument. Lassé par l'expérience free, il se réfugie dans la formation mainstream de Buddy Rich (1968). Il rencontre la journaliste Laurie Miller avec laquelle il se marie (1975) et entreprend la rédaction de sa biographie (Straight Life). C'est une époque heureuse, Pepper va d'enregistrements en tournées (deux au Japon en 1975 et 1978, une à Paris en 1980, Festival de Newport). De santé fragile, Art Pepper meurt en 1982, après avoir visionné le film que Don McGlynn lui consacre : Art Pepper : Notes from a Jazz Survivor.
Née d'une fille-mère et d'un poissonnier tous les deux alcooliques et violents le 1er septembre 1925 à Gardena, en Californie (États-Unis), Arthur Pepper est confié à sa grand-mère paternelle qui l'initie à l'apprentissage de la clarinette à 9 ans. Il se tourne ensuite à l'âge de treize dans vers le saxophone alto et participe à des jam sessions au club Central Avenue de Los Angeles.
Il fait ainsi la connaissance de Benny Carter qui l'enrôle dans son groupe et joue également avec Gus Arnheim et Lee Young avant, au cours de l'année 1943, de se joindre à l'orchestre de Stan Kenton et d'effectuer son service militaire. De retour à Los Angeles, il joue par intermittence dans l'orchestre, de 1947 à 1952, et crée son propre quartette. Cette parenthèse heureuse de sa vie est contrariée par son addiction de plus en plus forte à l'héroïne, ce qui vaut à Art Pepper de connaître ses premiers démêlés démêlés judiciaires et d'être emprisonné pendant deux ans, alors qu'en 1952, les lecteurs du magazine Down Beat le classe deuxième saxophoniste alto derrière Charlie Parker.
À sa sortie de prison en août 1954, Art Pepper enregistre pour les labels Pacific Jazz Records, Tampa et Pablo et participe à de multiples séances d'autres musiciens. Le contrat qu'il noue avec Contemporary Records se révélera fructueux et novateur, chaque enregistrement étant applaudi par la critique. Devenu l'emblème du courant West Coast Jazz avec Chet Baker, Gerry Mulligan et Shelly Manne, il crée un style virtuose et coloré, que reflètent les albums en quartette.
En 1959, à la suite de fréquentes arrestations, Art Pepper est envoyé au pénitencier de San Quentin, où il séjourne régulièrement. Tout au long des années 1960, sa carrière devient cahotique. Libéré en 1966, il tente un retour à la scène. Les rares enregistrements de cette période le voient adopter un style hard bop influencé par John Coltrane. En 1968, il enregistre avec Buddy Rich avant de tomber malade. Il décide alors d'entrer en cure de désintoxication à la clinique e Synanon, où il rencontre sa troisième femme Laurie. Quand il en ressort en 1971, Art Pepper n'a pas perdu l'envie de jouer.
Soigné à la méthadone, il fait un retour fracassant en 1975. Son jeu est plus intense que jamais. Il délivre parmi ces enregistrements ses plus beaux chorus de saxophone et revient à la clarinette de son enfance. En 1977, il donne une série de concerts au Village Vanguard de New York et effectue une tournée triomphale au Japon. En 1980 paraît son autobiographie Straight Life, co-écrite avec sa femme Laurie qui l'a aidé à surmonter ses démons. Il y raconte autant ses expériences musicales que son rapport à la drogue. Cependant, sa santé se fragilise et après l'enregistrement de Winter Moon pour le label Galaxy, il meurt subitement le 15 juin 1982 à Panorama (Californie).