Alabama
Naissance
Fort Payne, Alabama, United States
Biographie
Arborant fièrement le drapeau sudiste, Alabama conjugue depuis 1972 country, rock, et pop. Sa formule très large engendre de nombreux records dont vingt-et-un disque d'or, de platine ou plusieurs fois platine, quarante-trois numéros uns des charts country, et la bagatelle de soixante-treize millions d'albums vendus en 2011. La carrière de Alabama n'est pas jalonnée que de chiffres, elle recouvre une pléiade d'excellents albums tels Mountain Music (1982), 40 Hour Week (1985), Southern Star (1989), ou l'enregistrement live The Farewell Tour lors de son adieu à la scène en 2003. La compilation The Essential 3.0 en 2005 reprend en trois CD les incontournables de ce pur produit de la culture country.
Randy Owen (chant, guitare), et Teddy Gentry (basse) sont cousins et vivent à Fort Payne (Alabama) où ils commencent à jouer ensemble. En 1969, ils unissent leurs talents naissant à ceux d'un cousin éloigné Jeff Cook (guitare) et forment Young Country. Le groupe se transforme en Wildcountry en 1972, une fois les études des jeunes gens achevées. Wildcountry commence à jouer professionnellement en tant que groupe résident du club The Bowery à Myrtle Beach (Caroline-du-Sud). Wildcountry devient The Alabama Band en 1977, et achève sa formation en 1979 avec l'arrivée du batteur Mark Herndon.
Après différentes péripéties avec des labels locaux, The Alabama Band devient Alabama et utilise le dixie flag - le fameux drapeau confédéré - comme emblème. Alabama signe chez RCA en avril 1980 et sort l'album My Home's in Alabama. Le succès est immédiat avec My Home's in Alabama qui se retrouve numéro trois des ventes country. La formule de Alabama est d'une efficacité redoutable, le groupe coupe sa country de rock et de pop, obtenant ainsi un son apte à plaire au plus grand nombre et bien au-delà de sa sphère redneck de départ.
La saga ne fait que commencer puisque Alabama enchaîne les triomphes tout au long des années quatre-vingt, sortant des albums à un rythme d'horloger. Après son premier numéro un country « Tennessee River » en 1980, ce sont pas moins de quarante-trois titres d'Alabama qui vont se retrouver à cette place enviable et rémunératrice. En fait tous les singles de Alabama dans les années quatre-vingt sont numéro un à l'exception de « Tar Top » en 1987 qui n'est que numéro sept. Cette incroyable permanence au sommet s'accompagne d'une série d'albums de grande qualité, Mountain Music (1982), 40 Hour Week (1985), et Southern Star (1989) figurent parmi les meilleurs de leur catégorie à être sortis durant cette décennie.
Alabama reçoit également deux Grammy Awards et de multiples récompenses country lors de ces dix années glorieuses. La moisson des années quatre-vingt-dix est moins éclatante, même si Alabama se maintien parmi les ténors de la country, il est désormais dépassé par les Travis Tritt et autres Brooks & Dunn. La qualité de ses productions est elle aussi revue à la baisse et seul In Pictures en 1995 rappelle les meilleures heures du groupe. En 2002, Alabama annonce une tournée d'adieu, indiquant qu'il ne se produirait ensuite plus sur scène. L'album The Farewell Tour en 2003 s'avère être le disque le plus réussi du groupe depuis longtemps.
Si Alabama abandonne la scène, il continue d'enregistrer des disques, mis ceux-ci sont désormais orientés gospel et musique chrétienne. Ni Song of Inspiration en 2006, ni Song of Inspiration, Vol. 2 en 2007 n'arrivent à convaincre du bien fondé de cette nouvelle orientation. Restent les compilations pour se pencher sur le parcours de ce groupe d'exception, The Essential 3.0 en 2005 faisant figure de must avec les quarante-et-un titres indispensables de Alabama.