Donavon Frankenreiter

Naissance

10 Décembre 1972, Downey, California, United States of America

Biographie

Originaire du sud de la Californie, Donavon Frankenreiter s'est fait connaître comme surfeur avant de sortir son premier album solo en 2004. Il est né le 10 décembre 1972 à Downey, en Californie, dans la banlieue de Los Angeles. Sa carrière de surfeur a commencé très tôt, Donavon Frankenreiter obtenant un parrainage de Billabong et déménageant à Hawaï à l'âge de 14 ans seulement. C'est là qu'il rencontre Jack Johnson, un autre surfeur prodige doté d'un talent musical. Ils ont commencé à jouer de la musique ensemble et lorsque Johnson a lancé son label Brushfire Records en 2002, Donavon Frankenreiter a été l'un des premiers groupes qu'il a signés. Le premier album éponyme est sorti deux ans plus tard, se classant à la 169e place du Billboard 200 et à la 29e place en Australie (où il a rapidement été certifié disque d'or). l'album Move by Yourself, sorti en 2006, a lui aussi été certifié disque d'or en Australie, où il a atteint la 24e place du classement ARIA. En 2008, l'album Pass It Around, qui a atteint la 98e place aux États-Unis et la 16e en Australie, lui a valu les meilleurs classements de sa vie. Il a ensuite créé son propre label, Liquid Tambourine Records, et a continué à publier des albums qui fusionnent la musique folk surf-friendly avec des instruments hawaïens, des improvisations de jam band et un songwriting pointu. Après avoir publié cinq albums au succès commercial mitigé au cours des années 2010, il est revenu dans les charts avec "I'll Come A-Runnin'" (2024) , une collaboration avec Ziggy Alberts qui a atteint la 79e place au Japon. Suite à ce succès, Donavon Frankenreiter a annoncé la sortie de 2024's Get Outta Your Mind, son premier album depuis cinq ans.

Surfin’ USA

Californien jusqu’au bout des ongles, Donavon Frankenreiter (c’est bien son véritable patronyme) voit le jour à Downey, le 10 décembre 1972. À l’instar d’une certaine jeunesse de la côte Ouest des Etats-Unis, il s’adonne très têt au sport national californien, le surf, discipline dans laquelle il excelle très vite, et ce bien avant l’adolescence.

Evoluant dans le milieu semi professionnel des compétiteurs, il est repéré par la marque Billadong qui, alors qu’il n’a que treize ans, décide de le sponsoriser. Des plages de la côte Ouest à celles d’Hawaï, le jeune homme est de toutes les compétitions et commence à se faire un nom dans l’univers du surf. Paradoxalement, il ne découvre la guitare qu’à quinze ans, alors qu’il est déjà un champion dans la catégorie junior, et un espoir pour l’avenir.

Sunshine

Intégrant à sa majorité le groupe Peanut Butter and Jam, en 1996, il découvre un autre univers, celui des concerts et des tournées, qui le séduit d’autant que le petit prodige de la vague n’a plus grand chose à prouver sur une planche de surf. La formation, qui évolue dans un registre très « seventies » assez proche de The Black Crowes ou The Beach Boys, mêlant rock, blues et folk-rock plus traditionnel.

Un premier album (essentiellement de reprises), Barefoot & Live permet à la jeune formation de toucher un public plus étendu que celui des petites salles californiennes en bord de mer et, surtout, de créer son propre label : Sunshine, qui édite California Honey, le second et dernier album de Peanut Butter and Jam en 2000 avant que les membres de la formation ne se séparent pour se consacrer à leurs divers projets solo.

Chevalier franc

Donavon Frankenreiter entame dès lors une carrière personnelle, placée sous les auspices du rock, mais un rock fortement influencé par les rythmiques très sèches de la musique country. Un premier album, tout simplement intitulé Donavon Frankenreiter sort en 2004 en Australie (où l’homme est une star du fait de ses exploits sportifs passés) et reçoit un accueil suffisamment enthousiaste pour que les distributeurs ne se décident à planifier une sortie américaine. « Swing On Down », « Free » ou « What ‘Cha Know About » (en duo avec G. Love, de Special Sauce) sont autant de morceaux qui rappellent au public américain les standards des années 1970, incluant les célèbres protest-songs qui enflammèrent les campus américains lors de la guerre du Vietnam.

Car l’homme, pacifiste avant tout en dépit d’un patronyme guerrier (« Frankenrieter » pouvant se traduire par « Chevalier franc »), se veut porte-parole de la pais dans le monde, et, si le discours est parfois naïf, il a au moins le mérite de la sincérité. Les nombreuses marches de protestation contre la politique extérieure du gouvernement Bush offrent autant de possibilités à Frankenrieter de se produire devant des publics acquis à sa cause. En 2005, il enregistre un single, « Lovely Day », en compagnie du rappeur Kool G, dont la promotion est assuré par sa présence sur la bande sonore du film Snakes On A Plane (Des serpents dans l’avion en VF).

Deux ans plus tard, sort Move By Yourself, le second album de l’artiste, qui, entre-temps a signé chez Lost Highways Records, label folk dont Elvis Costello et Willie Nelson sont les fers de lance. Plus folk et country que son prédécesseur, Move By Yourself suit le sillon tracé par Johnny Cash ou Willie Nelson et ne démérite aucunement dans le genre, prouvant que le style country n’est pas que l’apanage de quelques bouseux porteurs de cagoules, mais qu’il s’agit avant tout de l’un des premiers modes d’expression musical d’une Amérique populaire.

L’homme d’ailleurs, adopte tous les codes esthétiques du hobo américain post-crise de 1929 : air de routard, barbe de hippie, caquette vissée à la tête, et sandales aux pieds. Mi baroudeur, mi baba cool, l’artiste cultive un côté gentiment écolo et pacifiste, parcourant les Etats-Unis lors des manifestations anti-Bush ou altermondialistes. Une grande tournée, de laquelle sera tiré un DVD accompagne la sortie de Move By Yourself, permettant à Frankenrieter de faire passer son message de paix à son public.

En 2007, sort Recycled Reciples, un EP de six titres dans lequel Frankenrieter reprend quelques grands standards du folk autrefois interprétés par d’autres. Cet hommage à Bob Dylan (« Don’t Think Twice, It’s All Right »), à Wilco (« Theologians ») ou encore à Bruce Cockburn (« Wondering Where The Lions Are ») permet à l’artiste de revenir aux sources du folk des années soixante et soixante-dix, et représente une forme d’adoubement pour l’ex-surfeur devenu baladin itinérant.

Homme aux semelles de vent, à la figure christique et prêcheur de paix, Donavon Frankenrieter représente un peu de l’esprit qui anima les années 1970 sur le continent nord-américain.

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