Liz Phair

Nom de naissance

Elizabeth Clark Phair

Naissance

17 Avril 1967, New Haven, Connecticut, United States of America

Biographie

De son vrai nom Elizabeth Clark Phair, Liz Phair voit le jour le 17 avril 1967 à New Haven dans le Connecticut. Elle grandit toutefois en banlieue chicagoane auprès de ses parents adoptifs puis part étudier l’histoire de l’art dans l’Ohio. Après une brève période en Californie, à San Francisco, elle décide de revenir à Chicago où elle se consacre à l’écriture de chansons et l’enregistrement de maquettes autoproduites sous le nom de Girly Sound. Repérée par le label Matador Records, Liz Phair se voit offrir un contrat et publie son premier opus intitulé Exile in Guyville en 1993. Celui-ci apparaît dans les charts américains, à une modeste 196e place, mais il prépare le terrain pour son successeur Whip-Smart, qui paraît un an plus tard en 1994 et se classe au 27e rang, grâce notamment au succès du simple « Supernova » (n° 78). Désormais installée, Liz Phair prend son temps avant de mettre à jour sa discographie en 1998 avec Whitechocolatespaceegg (n° 35). Avec Liz Phair (n° 27 en 2003), qui lui offre son titre le mieux classé avec « Why Can't I » (n° 32), mais aussi Somebody’s Miracle (n° 46 en 2005), la chanteuse reste dans les hautes sphères du classement américain. Funstyle, lui, ne peut aller plus haut qu’une 181e place en 2010. Elle attend donc plus d’une décennie avant de revenir en 2021 avec Soberish, lui-même précédé des simples « Good Side », « Hey Lou », « Spanish Doors » et « In There ». Il s’agit pour elle d’un retour aux sources puisqu’elle sollicite à nouveau le producteur Brad Wood, déjà à l’œuvre près de trois décennies auparavant sur Exile in Guyville et avec lequel elle n’avait plus collaboré depuis Whitechocolatespaceegg en 1998.

Elizabeth Clark Phair, née le 17 avril 1967 dans le Connecticut, a été adoptée, puis a grandi dans une banlieue chic de Chicago. Après des études en histoire de l'art, elle vivote en vendant ses dessins dans la rue et écrit ses premières chansons sous le pseudo de Girly Sound. Son ami Chris Brokaw (guitariste de Come, puis Codeine) l'encourage. Surtout, il fait part de sa découverte à Gerard Cosley, du label indépendant Matador. Pendant quelques temps, Liz se fait connaître dans le milieu rock alternatif de Chicago où poussent des groupes comme The Smashing Pumpkins ou Urge Overkill. En 1992, Cosley reçoit les premières démos signées Girly Sound, il est totalement emballé et lui donne sa chance.

Son premier album Exile in Guyville sort en 1993. Il révèle une jeune auteur-compositeur-interprète de caractère qui dit vouloir rendre hommage à Urge Overkill et proposer dix-huit réponses, d'un point de vue féminin, aux dix-huit titres de l'album Exile on Main Street (1972) des Rolling Stones ! Un tel concept attire l'attention des critiques sur ces textes crus (« Flower », « Fuck and Run »...) et ces compositions efficaces sans fioritures, entre punk rock et power pop. Avec 200.000 albums vendus, Liz Phair signe un beau succès du circuit indépendant des années 1990.

Whip-Smart (1994), son second album est évidement attendu au tournant. Porté par le single « Supernova », au style hard rock, il passe en boucle sur MTV et les radios rock, mais déçoit. De plus, Matador est racheté par Atlantic Records, et par conséquent, Phair perd son statut de chef de file du rock indépendant. En 1996, sort Juvenillia EP comprenant reprises (« Fun time » d'Iggy Pop), inédits, ainsi que les titres de sa démo Girlysound.

Dans la foulée, elle planche aux cotés du producteur Scott Litt (R.E.M.) sur son futur album mais abandonne tout subitement pour donner naissance à son fils. Son troisième opus ne sort finalement qu'en été 1998. Intitulé Whitechocolatespaceegg, il est certes plus mature, mais également bien plus lisse : Liz Phair perd une partie de son public. Ces fans, eux restent fidèles à ses indéniables qualités d'écriture.

Dans cette même veine pop formatée, elle renoue avec le succès en 2003 avec le hit « Why Can't I » qui atteint le top 20 américain. Elle apparait aussi sur un album de Sheryl Crow mais, qualitativement, n'atteint plus les sommets de ses débuts fracassants et franchement plus inspirés. Consciente de cette perte d'aura, elle ressort en 2008 une version re-masterisée d'Exile In Guyville, ainsi que Guyville Redux, DVD expliquant la genèse de cet album et revenant avec nostalgie au c?ur du Chicago des années 1990, creuset d'un certain âge d'or du rock.