Michael Feinstein

Biographie

Chanteur de cabaret, Michael Feinstein se forge une notoriété quand l'interprétation de standards jazz ou pop revient à la mode au milieu des années 1980. Principalement influencé par Frank Sinatra et le grand catalogue du répertoire américain (George & Ira Gershwin, Irving Berlin, Nat King Cole...), le crooner réalise une série d'albums thématiques par compositeurs pour Asylum, Elektra et Atlantic, dont Nice Work If You Can Get It: Songs By The Gershwins en 1996. Si son succès se confine essentiellement au territoire américain (à la différence d'un Michael Bublé ou d'un Peter Cincotti), l'élégant performer, également pianiste, touche à la comédie musicale, ouvre à New York le club Regency et lance son propre label Feinery. Son Sinatra Project lancé en 2008 trouve une suite en 2011.

Michael Jay Feisntein est né le 7 septembre 1956 à Columbus, dans l'Ohio (États-Unis).

Éduqué par des parents amateurs de musique (sa mère fait des claquettes et son père, attaché commercial, chante occasionnellement), le jeune Feinstein apprend le piano à l'âge de cinq ans. Fan de jazz et de pop à l'adolescence, tel un archiviste, il collectionne et compile les enregistrements de ses compositeurs favoris. Il n'a qu'une vingtaine d'années quand, installé à Los Angeles, il rencontre Ira Gershwin qui lui demande de répertorier ses chansons. Par la suite, il en fait de même pour Harry Warren.

Chanteur de cabaret, Michael Feinstein consacre son temps à l'interprétation des standards du « Great American Songbook » (le grand répertoire américain). Son premier volume consacré à George Gershwin, Pure Gershwin, paraît en 1985 et précède le Live At The Algonquin sorti en 1987 sur Elektra. Cette période comprend toute une série d'albums thématiques centrés sur les compositions de Burton Lane (deux volumes en 1990-1992), Jule Styne (1991), Jerry Herman (1993) et Hugh Martin (1995). Parallèlement, Feinstein enregistre l'album pour enfants Pure Imagination (1992) et le varié Forever (1993).

Le pianiste et crooner signé par Atlantic poursuit sa plongée dans le répertoire américain avec la parution de Such Sweet Sorrow (1995) et de l'excellent Nice Work If You Can Get It: Songs By The Gershwins sorti en 1996. Après un Nobody But You pour RCA, le label Concord Jazz prend le relais avec un nouvel ouvrage consacré à Gershwin (Michael & George: Feinstein Sings Gershwin), suivi d'autres réalisations du même ordre : Big City Rhythms avec le Maynard Ferguson Big Band en 1999, Michael Feinstein With The Israel Philharmonic Orchestra en 2001 et le magnifique volume Only One Life dévolu en 2003 au méconnu Jimmy Webb.

Si Michael Feinstein est une star dans son pays, il n'en est pas de même en Europe où son nom demeure confidentiel en raison de ses choix artistiques. Propriétaire de deux clubs à New York et Hollywood, Feinstein lance son propre label Feinery en 2002, sur lequel paraissent ses nouvelles productions. Cette fois, le chanteur invite les compositeurs à se joindre avec lui sur les albums en duo. Hopeless Romantics accueille George Shearing (2005), The Power Of Two honore Cheyenne Jackson (2009), Fly Me To The Moon le guitariste Joe Negri (2010) et Cheek To Cheek, Barbara Cook (2010).

Entre temps, Feinstein entame un cycle Frank Sinatra dont le premier volume paru en 2008 (The Sinatra Project) se poursuit en 2011 avec The Sinatra Project Vol. 2: The Good Life.